Rassemblés dimanche à la place de l’indépendance de la ville minière de Tabligbo, les employés de Fortia et Wacem, environ 669, ont manifesté leur contestation par rapport aux situations de travail qui leurs sont faites dans ces industries extractives qui opèrent dans le secteur de la fabrication du Ciment.
A ces industries qui exploitent les minerais de leur sous sol, ces employés qui sont également des autochtones ne demandent qu’une seule chose, selon leurs dires. « Nous demandons à être traités dignement et que nos employeurs appliquent les textes de la République togolaise », a indiqué un des responsables des syndicats de ces employés de Fortia et Wacem.
Pour se faire entendre, ces employés ont décidé d’entrée en grève à compter du jeudi prochain et ce pour cinq jours ouvrables « afin de contraindre les responsables de ces industries extractives à respecter les lois togolaises et qu’ils soient mieux traités ». Pour ce faire, un préavis de grève a été déposé.
Se prononçant sur le sujet ce lundi, le président du BAC (Bloc d’Action pour le Changement), Thomas Nsoukpoé, a dit comprendre et partager « pleinement l’avis de ces employés ». « Parce que nous constatons qu’elles (ces industries, ndlr) sont en train d’exploiter nos ressources mais les populations n’arrivent pas à survivre. Il faut que, ce qui doit revenir à la population soit conséquent », a-t-il ajouté. Il a accusé l’Etat d’être en complicité avec les employeurs de ces entreprises étrangères pour faire la misère à ces employés. M. Nsoukpoé croit savoir que c’est une manière pour l’Etat de faire appliquer des salaires qui ne dépassent pas ceux des employés des sociétés d’Etat et éviter de se mettre sous la pression de ses employés dans la réclamation de meilleures conditions.