Interview de Fulbert Attisso, président national du parti «Le Togo autrement»/« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus considérer ceux qui incarnent l’Etat comme des ennemis»

Politique

Publié le dimanche 25 octobre 2015 | Horizon news

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M. Fulbert ATTISSO un des Leaders du mouvements de L’Appel des Patriotes

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Quelques jours après avoir officialiser son parti politique, Fulbert Attisso, revient, aux micros de nos confrères de la radio Fréquence 1 sur les arguments que défend son groupement.

Certaines personnes pensent que votre parti en est un de trop. N’aviez-vous pas trouvé de répondant parmi les formations politiques existantes ?

Nous n’avions pas trouvé de répondant dans les 107 partis qui existent. Encore que chaque fois qu’on nous parle de l’existence au Togo de 107 partis, il faut s’interroger. C’est vrai qu’il y a 107 partis qui sont enregistrés au ministère mais concrètement sur le terrain, il y en a combien qui fonctionnent ?

Que va apporter votre parti à la vie politique togolaise ?

Ce que nous entendons apporter, c’est un nouveau souffle, une autre façon de faire l’opposition. Jusqu’à présent au sein de l’opposition, il y a eu deux conceptions : une première veut que l’on soit à l’écart du régime ; et dans l’autre, il y a ceux qui, à un moment donné, ont pensé qu’il fallait rentrer dans l’appareil d’État. Nous voulons inaugurer une autre conception qui consiste à dire qu’aujourd’hui, nous ne pouvons plus considérer ceux qui incarnent l’État comme des ennemis.

Pourtant, vous aviez fait parti de la première conception…

J’ai réfléchi pendant des années et j’ai pensé que je pouvais évoluer dans cette méthode. Tout en gardant l’unité politique à travers le Togo, nous voudrons travailler pour que l’alternance et la démocratie viennent en considérant les tenants du pouvoir comme des adversaires chez qui nous pouvons nous rendre pour leur demander de régler des problèmes.

Vous n’aviez pas été tendre avec les partis de l’opposition. Puis un matin, vous sortez avec un parti politique. Est-ce-que cela ne va pas vous desservir en fait ?

Non, je ne trouve pas que cela va me desservir. A un moment donné, il faut prendre la décision de s’organiser soi-même avec des camarades qui ont les mêmes idées et les mêmes convictions.

Que suppose faire l’opposition autrement ?

L’opposition a été soutenue par l’écrasante majorité des populations. Il s’agit pour notre parti de voir comment capitaliser cette majorité virtuelle de l’opposition et en faire une réalité matérielle

A vous entendre, on dirait que vous êtes centristes? De quel bort êtes-vous concrètement ?

Nous sommes de l’opposition. Nous ne sommes si modérés ni radicaux. Même si on suppose que l’appel des patriotes et le MCA n’ont pas prospérer, cela ne veut pas dire que nous devrons culbuter à la première ou la seconde bourrasque. Quand vous tombez, il faut se relever et continuer. Nous avons envie de nous relever et de continuer. Nous continuons justement dans cette initiative, qui est plus pérenne.

Le débat des réformes est toujours d’actualité. Quelle est votre approche sur ce point ?

Tout le monde sait que le régime ne veut pas faire les réformes. On ne peut pas l’y amener si on ne se met pas ensemble du côté de l’opposition pour déployer un rapport de force ensemble avec les populations. M. Jean-Pierre Fabre, président national de l’ANC, a lancé un bel appel la dernière fois quand il appelait l’ensemble de l’opposition à taire ses querelles pour aller vers la cohésion. C’est un appel que nous avons reçu avec satisfaction et intérêt. Il faut maintenant qu’au-delà de cet appel, qui reste à l’étape de discours, qu’il prenne son bâton de pèlerin pour aller voir et discuter avec les gens pour que la question des réformes commence à être discutée. ... suite de l'article sur Autre presse

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