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Togo: Pourquoi le Budget est (souvent) annoncé tardivement
Publié le lundi 26 octobre 2015  |  Financial Afrik


© aLome.com par Parfait
Le Ministre AYASSOR discutant en privé avec l’Ambassadeur Allemand Joseph WEISS en marge de la signature de l’augmentation de l’enveloppe financière allemande au profit du Togo.


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Sénégalais, ivoirien, etc., nombreux sont les gouvernements qui ont déjà adopté leurs projets de loi des finances, gestion 2016. Mais au Togo, l’on s’attend au mois de décembre. Voire la deuxième quinzaine du mois, comme cela a souvent été le cas. Mais qu’est ce qui explique ce retard dénoncé par moment par le Fonds monétaire international (FMI), et quelles en sont les conséquences ? Financial Afrik a mené l’enquête.

Au Togo, l’Assemblée nationale vote les projets de loi de finances dans les conditions prévues par la loi organique sur la loi de finances. Et selon cette dernière, le projet de loi de finances de l’année suivante doit être déposé au Parlement pour étude et vote, au moins quarante-cinq jours avant son adoption. Sauf que cette disposition n’est pas la plus respectée par l’exécutif togolais.

« C’est toujours le cas au Togo, où le gouvernement fait adopter à la hâte et en fin d’année, son Budget de l’année suivante », constate l’économiste Michel Nadim Kalife. « Pour ces dernières années, le projet de loi est envoyé au Parlement dans la deuxième quinzaine du mois de décembre. C’est grave », renchérit un député de la majorité parlementaire.

De l’improvisation … aux rectifications

Pour son collègue Ouro-Akpo Tchagnao (opposition parlementaire), vice-président de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale, c’est parce que « le budget en lui-même comporte des incohérences, que les choses se font dans la précipitation, même au niveau du gouvernement ».

En effet, « cette situation qui se présente, cette année encore, pour la loi de finances 2016, laisse ressortir toute une batterie de difficultés relatives à la conception du budget, à la justification des lignes budgétaires et surtout à l’adéquation entre les affections de ressources et les priorités socioéconomiques », remarque Kwami Ossadzifo Wonyra, consultant en analyse de budget, et directeur exécutif du Centre d’étude et d’analyse des politiques publiques (CEAPP).

Et de poursuive : « Dans un contexte où la dette du pays – 54% du PIB – dépasse la moyenne communautaire, où des faits de corruption et de mauvaise gouvernance sont avérés, il n’est pas commode que le seul organe de contrôle de l’exercice budgétaire n’ait pas suffisamment de temps pour analyser et apporter des critiques constructives à la lumière des débats budgétaires. Il nous semble donc que la précipitation pour le vote du budget en fin d’année d’exercice n’est que le voile d’une improvisation qui conduit dans nombre de cas aux lois de finances rectificatives ».

Ailleurs, on attribue ce retard sans cesse inexpliqué, à un « amateurisme » et un « manque de compétences » de la cellule dédiée au Budget.

« Le FMI et la Banque mondiale en avaient déjà fait le reproche au gouvernement togolais lors d’une mission spéciale en 2013, où ils ont réuni toutes les branches des finances pour constater qu’il n’y a pas assez de cadres financiers et qu’ils sont tous concentrés dans une seule cellule du secrétariat au budget, sans ramification dans les autres ministères dépensiers », rappelle Michel Nadim Kalife. « Les collectifs budgétaires à répétition de toutes ces dernières années, reflètent le caractère d’improvisation du ministère d’Ayassor qui perdure depuis 8 ans, malgré toutes ces incohérences », insiste-t-il. Mais au Ministère des Finances, on jette le tort aux différentes institutions, qui ne présenteraient pas leur Budget à temps.
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