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TOGO : le fils d’Eyadema fait l’objet d’une malheureuse discrimination politique et médiatique en France
Publié le samedi 16 novembre 2013  |  togosite.com


© AFP
Le président togolais Faure Gnassingbé en visite officielle en France
Le président togolais Faure Gnassingbé avec le président François Hollande


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Tout le monde pensait que, comme ils en ont l’habitude pour les autres chefs d’Etat, les médias français allaient accorder une attention particulière au premier voyage officiel de notre cher Président du Togo en France. Il n’en est rien.
Un coup d’œil sur le site du Figaro, du Monde ou d’autres médias français permet de s’apercevoir que la visite de Faure Gnassingbé dans le pays de François Hollande est un pis-aller, un non-événement au sens plein du terme.

Et lorsque RFI a choisi de parler de cette visite, c’était pour rappeler les cas de tortures dans notre pays et le cafouillage que l’on note dans le fonctionnement de notre justice.

Un bon temps d’antenne a d’ailleurs été accordé au président de l’Ong ACAT-France pour rappeler ces faits fâcheux et réclamer que le président français inscrive ce sujet dans les échanges qu’il aura avec Faure Gnassingbé vendredi après-midi.

Sur France 24, la rédaction a plutôt choisi de parler de Jean Pierre Fabre, l’opposant à Faure Gnassingbé et des manifestations au Togo pendant que Faure Gnassingbé lui-mêm séjourne à Paris.

Pire, à la différence de ce qui se fait pour les autres chefs d’Etats africains en visite en France, Faure Gnassingbé n’a pas été accueilli par un membre du gouvernement français, mais par un petit préfet, Jean-François Savy qui est le préfet de Morbihan, banlieue où le jeune Président togolais a choisi de commencer sa visite en France. Etrange n’est-pas ?

Mais en réalité, ce qui arrive à notre cher Président ne vient pas du néant. Tous ceux qui connaissent bien les réalités politiques togolaises et qui suivent de près l’actualité de notre pays, savaient que le forcing du Togo à se faire accepter par la France laisserait nécessairement quelque chose d’inaccompli.

L’indifférence notoire qu’affichent les médias et les politiques français vis-à-vis de Faure Gnassingbé est une illustration parfaite de ce que l’héritier d’Eyadema a encore du chemin à faire s’il tient à se faire souhaiter la bienvenue en France comme dans les autres grandes capitales du monde.

Les petits esprits ont pris l’habitude de biaiser ce débat pour l’inscrire dans le registre de l’inviolabilité de la souveraineté du Togo, de ce que le Togo ne peut pas être sous la botte de la France etc. Le débat ne se trouve nullement à ce niveau.

Il se situe justement sur cet aspect où tout Etat qui se revendique de la démocratie et du droit doit respecter les règles élémentaires qu’imposent cette démocratie et ce droit. Autrement, il ne peut que revêtir l’image d’une peste que personne ne saurait désirer.

Ainsi donc, l’accueil que l’on réserve à un Chef d’Etat africain dans les capitales occidentales est un baromètre de mesure de la perception et de l’image que ce dernier laisse à l’opinion internationale du point de vue du respect effectif des règles de la démocratie et de l’Etat de droit.

Lorsqu’un Président comme celui du Togo se trouve vraiment dos au mur et se voit obligé de quémander « une poignée de main « d’un Président Français, il y a nécessairement péril en la demeure.

Dans l’article qu’a écrit le site de RFI pour annoncer l’arrivée de Faure Gnassingbé en France, on peut lire avec éloquence ceci.

« Pour la présidence togolaise, une poignée de main entre Faure Gnassingbé et François Hollande sur le perron de l’Elysée est la moindre des choses. Lomé estime l’avoir mérité.



En effet, le Togo participe activement au règlement des conflits régionaux en Afrique de l’Ouest. Que ce soit au Mali, en Guinée Bissau, il a dépêché des soldats dans les missions de maintien de la paix ».

Ces phrases à elles seules disent tout sur l’état d’esprit actuel de nos dirigeants. Ils estiment donc que pour avoir envoyé des bras valides au Mali, en Guinée Bissau etc, ils méritent d’emblée « une poignée de main de François Hollande ». Puéril raisonnement.

Ils n’ont certainement pas compris que ce mérite devrait plutôt venir des preuves de bonne gouvernance, de la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit qu’ils se doivent de donner à l’opinion nationale et internationale.


Le fait d’envoyer des soldats sur les théâtres de guerre n’était donc pas un acte de solidarité ou de conquête de la paix, mais une cours éhontée à la France pour l’obliger à avoir d’égard pour nous. C’est tout simplement honteux.

Mais, tout compte fait, l’on retiendra simplement qu’enfin, les dirigeants togolais reconnaissent qu’être reçu à l’Elysée à Paris est un privilège pour tout Chef d’Etat africain qui veut rentrer dans la cour des grands, et que de ce fait, il fallait, pour le Président togolais, faire le pied de grue pour se faire recevoir, ne serait-ce que par pure pitié par Hollande.

Mais en quoi cela pourrait contribuer à lui sauver l’honneur dès lors que cette visite a plutôt été l’occasion pour les médias français de rappeler les carences dont le Togo fait montre sur le plan des droits de l’homme, de la justice et de la torture ? La question reste entière.


Comme quoi, lorsque vos mains sont chargées de cambouis, tout ce à quoi vous touchez se salit d’emblée quels que soient vos efforts et les précautions que vous aurez prises.

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