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Nicodème Habia et l’affaire des incendies des marchés : « La dernière sortie du CST vient donner un coup dur à cette enquête qui est menée dans un seul sens »
Publié le samedi 16 novembre 2013  |  AfreePress


© Autre presse par DR
Nicodème Habia de l’Union des forces du changement (Ufc)


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Togo - L’information avait fait l’effet d’une bombe. Le 21 octobre dernier, le bureau politique de l’Union des forces de changement (UFC) décidait d’exclure de ses rangs quatre de ses cadres à savoir Djimon Oré, Tsimesse Gbéya, Théophile Adjangba et Habia Nicodème. Plusieurs semaines après cette exclusion, comment s’occupent ces personnes ? Sont-elles toujours intéressées par la politique ?
L’ex-député à l’Assemblée nationale, Nicodème Ayao Habia a bien accepté de répondre aux questions de l’Agence Afreepress. L’homme se prononce également sur plusieurs sujets liés à l’actualité de l’heure et parle du récent rebondissement dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et Kara. « La dernière sortie du Collectif Sauvons le Togo vient donner un coup dur à cette enquête qui est menée dans un seul sens », a-t-il confié. Lire l’entretien.

Afreepress : Bonjour honorable Nicodème Habia, comment vous portez-vous près d’un mois après votre exclusion de l’UFC ?

Nicodème Habia : Je vous remercie pour cette opportunité que vous m’offrez en m’accordant cet instant d’échanges.

À votre question, je réponds qu’être exclu de l’actuelle UFC est une charge qu’on enlève de notre épaule parce que le navire UFC prenait une direction que moi HABIA Nicodème je ne pouvais pas accepter et c’est aussi bon que nous soyons mis à la touche avant l’arrivée du navire au port.

Observez bien ce qui se passe dans cet enclos, les gens y pénètrent non pas pour le bien-être de la population, mais pour bien d’autres raisons.

De 27 députés en 2007, nous sommes descendus à 3 dans l’actuelle Assemblée nationale. De 7 portefeuilles ministériels en 2010, nous sommes descendus à 3 aujourd’hui.

Un bon leader politique tire obligatoirement des conclusions de ces échecs répétés et change d’orientation. Si nous avons été exclus du parti parce que nous avons osé faire des réflexions et dire d’aller dans un sens contraire, alors nous disons que le bateau a pris une autre direction que celle de la victoire du peuple.

Afreepress : Comment occupez-vous vos journées maintenant vu que vous ne participer plus à aucune activité au sein de l’UFC ?

Nicodème Habia : Nous avons créé un cadre pour continuer nos réflexions allant dans le sens d’une alternance politique au Togo.

Le pays en a besoin et en souffre énormément dans tous ses compartiments. Nous avons obligation de trouver rapidement une stratégie pouvant aider ceux qui sont au pouvoir à passer le témoin à une nouvelle classe politique. Parce que notre pays est vraiment malade.

J’ai longtemps lutté pour la défense des droits de l’Homme et le développement social avec l’ONG Action pour la Protection des Droits de l’Homme et le Développement social, nous continuons nos activités sur le terrain et le reste de mon temps est consacré à l’agriculture que j’aime beaucoup.

Afreepress : Nous avons appris qu’il y a des démarches qui sont menées par les instances du parti pour vous rencontrer et négocier avec vous, est-ce vrai ?

Nicodème Habia : Plusieurs personnes nous ont contactés et nous avons été clairs, c’est monsieur GilChrist qui nous a renvoyés et s’il y a quelque chose à faire, cela doit se faire à son niveau.

Mais dans la mesure où la personne est campée dans une logique donnée, il est difficile de l’orienter.

Afreepress : L’actualité politique de l’heure c’est la sortie d’un rapport sur les incendies des marchés de Lomé et Kara, rapport mettant en cause de hautes personnalités de l’État togolais. Quelle est votre analyse sur cette question ?

Nicodème Habia : C’est une affaire qui interpelle la conscience de chaque citoyen togolais. Les accusations du CST sont lourdes. À notre temps nous avons proposé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, mais nous n’avons pas été suivis

La dernière sortie du CST vient donner un coup dur à cette enquête qui est menée dans un seul sens. Mme Ingrid Nana AWADE, le Colonel Félix KADANGA, Le Lieutenant-colonel Yotroféi Alex MASSINA, Mr Raoul Kpatcha BASSAYI, Le Général Mohamed Atcha TITIKPINA, le Colonel Bawoubadi Didier BAKALI, Mr Kogoé Sylvère AKRIMA et KPEMISSI sont les noms cités par le rapport d’enquête du CST et ce sont des personnalités de l’État, on doit obligatoirement les écouter. Aussi nous attendons le rapport d’enquête du gouvernement.

Afreepress : Avez-vous l’impression que ces incendies n’ont pas été réellement commis par ceux qui sont aujourd’hui accusés ?

Nicodème Habia : Vous savez, dans un État démocratique on n’accuse pas sans preuve. Aujourd’hui chacun se rejette la responsabilité de cet acte ignoble. Le gouvernement n’a pas su prendre ses responsabilités à temps et c’est pour cela que nous disons que la République est vraiment malade.

Merci

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