Les questions économiques (investissements, infrastructures, énergie, échanges commerciaux, etc.) devraient occuper une place de choix lors des discussions entre chefs d’Etat et de gouvernement attendus au troisième Sommet Afrique-Monde arabe, prévu à Koweit City, du 19 au 20 novembre 2013.Les chefs d’Etat et de gouvernement attendus au troisième Sommet Afrique-Monde arabe, qui se tient demain et après demain à Koweit City, sur le thème « partenaires dans le développement et l’investissement », devront plancher sur plusieurs points relatifs notamment à l’économie, la sécurité, dans le but de renforcer la coopération entre les deux régions. Les questions économiques devraient occuper une grande place au cours de ce sommet auquel participera le président Macky Sall, comme le laisse croire le projet de Déclaration de Koweit City. En effet, les experts appellent à promouvoir la coopération entre l’Afrique et le Monde arabe « et d’établir des relations plus étroites entre les gouvernements et les peuples des deux régions, par le biais de visites et de consultations fréquentes au plus haut niveau ». Les dirigeants sont invités à renforcer la coopération sur les questions relatives au développement rural, de l’agriculture, à la sécurité alimentaire, de même que dans le domaine de l’énergie « afin de développer conjointement les sources d’énergies nouvelles et renouvelables et d’améliorer l’accès aux services énergétiques modernes, fiables et abordables dans les deux régions ».
Trouver un mécanisme de financement conjoint
Les infrastructures en Afrique ne seront pas non plus en reste. En effet, le projet de Déclaration de Koweit City appelle les institutions arabes et africaines ainsi que le secteur privé, à travailler, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et le secrétariat général de la Ligue arabe à appuyer l’Afrique, notamment à travers le Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida) et ceux de la Ligue des Etats arabes. L’accent doit être également mis sur le transport, l’eau et l’assainissement, les télécommunications et les Tic. Les experts sont aussi favorables à la mise en place d’un mécanisme conjoint de financement afro-arabe pour financer des programmes et projets. Il faudra également identifier les sources de financement et les modalités relatives aux contributions, au fonctionnement et à la gestion de ces mécanismes. Le projet exprime la nécessité de « renforcer le forum Afrique-Monde arabe de développement économique pour améliorer le rôle et la participation du secteur privé et des organisations de la société civile des deux régions dans le processus de partenariat ». Le document insiste sur l’importance d’un appui à l’accélération du commerce interrégional entre les deux régions, conformément au Plan d’action conjoint 2011-2016. Les relations mutuelles entre chambres de commerce et d’industrie africaines et arabes et d’autres structures du secteur privé peuvent se retrouver renforcées par des rencontres régulières entre elles, estime-t-on. De même, le projet préconise d’organiser de foires Afrique-Monde arabe tous les deux ans, par rotation, « entreprendre d’autres activités de promotion du commerce et encourager les secteurs public et privé de nos deux régions à participer activement à la préparation et à l’organisation de tels événements ». Les experts jugent nécessaire d’appliquer le principe de la rotation quant à l’accueil du sommet, ce qui les incite à proposer que la prochaine et quatrième rencontre soit tenue en Afrique, en 2016. A côté des questions économiques, les dirigeants arabes et africains échangeront sur les interpellations cruciales de l’heure : le terrorisme, l’immigration, la jeunesse et la femme.
Vers une augmentation de 50 % du capital de la Badea
Le troisième Sommet Afrique-Monde arabe doit procéder à l’augmentation de 50 % du capital de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), selon le projet de résolution de Koweit City qui sera soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement. Créée en 1974, la Badea est financée par les Etats membres de la Ligue arabe, elle contribue au développement de la coopération économique, financière et technique arabo-africaine.