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Exclusive / Abass Kaboua, Président du MRC : «L’honnêteté nous manque sérieusement dans l’opposition togolaise»
Publié le mercredi 28 octobre 2015  |  Icilome


© aLome.com par Lakente Bankhead
4ème congres statutaire du MRC
Le 4ème congrès statutaire du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) s`est tenue le samedi 17 janvier dernier à Lomé. La rencontre a été, pour les congressistes, l’occasion de plancher sur les nouvelles orientations, le renouvellement des instances ainsi que les statuts du parti. A l’issue du congrès, Frédéric Abass Kaboua a été reconduit à la tête du parti et conduira un bureau renouvelé à 98% avec en majorité des jeunes.


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Le président du Mouvement des républicains centristes (MRC), Abass Kaboua revient sur l’actualité politique togolaise. Dans une interview exclusive qu’il a accordé à la Rédaction d’iciLome, il parle de la situation du pays après la présidentielle d’avril dernier, de la division de l’opposition, les solutions pour une alternance réussie, ses relations avec l’ANC, etc.


Que pensez-vous de la situation politique au Togo après le 25 avril 2015 ?

Tout d’abord permettez-moi de vous dire mes salutations les sincères à tous ceux qui vous lisent car cela fait un moment que nous sommes restés presque muets sur l’actualité de notre pays et nous constatons qu’il y a toujours les esprits malins et maléfiques qui insinuent que l’on nous a fermé la bouche avec de baquet de billets de CFA. Non, il n’en est rien, nous sommes tout simplement abattus, à déplorer et triste de tout ce que nous avons vécu avant, pendant et après le 25 avril 2015.


Nous ne luttons pour les beaux yeux d’un quelconque individu, mais pour libérer tout le peuple togolais du nord au sud, de l’ouest à l’est, donc nous sommes restés fidèles à notre ligne, aussi sommes-nous à poser cette question tout simplement, mais lourd de sens : est-ce le refus du gouvernement de faire des réformes nous garantissait une quelconque victoire ? Et avant de prendre part à cette consultation, avons-nous suffisamment réfléchi, soupesé la chose ? Avons-nous tenu compte des antécédents qui pèsent lourdement sur notre vie ? Car ceux qui sont allés à cette élection ont choisi royalement de mettre de côté l’affaire des incendies des marchées de Kara et de Lomé dans laquelle nous ont verrouillé nos adversaires en maintenant des inculpations fantaisistes sur tous les leaders du CST (collectif « sauvons le Togo »), en gardant nos jeunes dans les prisons togolaises , en mettant dans une grande détresse nos mères et sœurs revendeuses de ces marchés, sans compter les diverses tracasseries policières et judiciaires de dont nous sommes quotidiennement victimes.

Alors nous sommes à demander sur quoi ont-ils compté en acceptant d’aller à cette élection ? Avant de conclure sur cette question, je voudrais vous faire une confidence : il y a un an que Jean pierre Fabre et moi étions reçus par le président du parlement européen en la personne de monsieur martin Schultz. Nous n’avons jamais dit, alors là je dis jamais, que nous prendrons part à cette élection d’avril 2015 à partir du moment où nous avons eu la primauté d’être informés au plus haut point de cette institution, qu’elle ne participera pas au financement ni n’enverra d’observateurs au Togo. Alors il est surprenant aujourd’hui que ce monsieur qui était avec nous lors de ce déplacement et ses amis s’en prennent à cette institution. Ils sont tout simplement de mauvaise foi. Aujourd’hui, ceux qui voulaient empêcher monsieur Faure Gnassingbé d’avoir un boulevard, sont ceux-là qui lui ont impérialement servi une autoroute.

L’alternance est-elle encore possible au Togo avec une opposition divisée ?

Evidemment non ! On ne peut faire une alternance avec la division de l’opposition, ni avec les mensonges et contre-vérités… L’honnêteté nous manque sérieusement dans l’opposition togolaise. Vous savez en 2006, le gouvernement d’union avait été mis sur pied avec comme premier ministre Me Yaovi Agbéyibo et avait pour mission d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles consignées dans l’Accord politique global (APG) , mais une fois que l’opposition avait perdu les législatives anticipées de 2007, il a naturellement démissionné, mais les partis issus de l’opposition avait négocié avec le régime en place qui avait la majorité, leur maintien au gouvernement d’union nationale. Mais le gouvernement était devenu purement et simplement RPT, et ceux sont des gens-là qui crient aujourd’hui très fort au sien du CAP 2015 qui veulent l’alternance politique. Quel paradoxe !!!

Ils ont été tout simplement hier, complices de l’état de déliquescence profonde dans lequel se trouve notre pays. Chacun doit pouvoir avec humilité prendre sa part de responsabilité. Et l’alternance peut être possible si nous taisons nos petites querelles de clochers, si nous mettons de côté nos égos surdimensionnés, si nous cultivons les vertus de l’honnêteté et de la vérité et nous redescendons sur terre. Alors là, oui les peuples de tout le Togo nous suivront et en ce moment nous pourrons ensemble atteindre cet objectif. Ne dit-on pas souvent que vouloir c’est pouvoir ?

Que proposez-vous pour un dénouement de la situation ?

Il faudrait nécessairement redescendre sur terre, je l’ai dit tantôt et que tout le monde fasse balle à terre, laisser de côté les petites escroqueries politiques, car à partir du moment où l’on accepte d’être dans un regroupement donné, ceci implique qu’on doit se faire confiance, on doit pouvoir ensemble tout partager, on doit pouvoir être tous heureux, on doit également tous être solidaire dans le malheur quand il se présente.

Voilà en gros notre conception de la chose. Néanmoins, sachez que nous sommes très avancés avec d’autres acteurs politiques du pays dans des pourparlers quant au devenir de notre pays, et le moment venu, vous en saurez beaucoup plus.


Selon vous, le nouveau gouvernement actuel reflète-t-il la géopolitique togolaise ?

Non pas vraiment ! Car si nous prenons le cas de la préfecture des Lacs qui, à elle seule, compte quatre ministres : Octave Broohm, André johson, Cina Lawson, et Elliot Ohin… Ah ! Les Mina sous Eyadema et sous son fils Faure Gnassingbé … c’est la même rengaine… l’UFC a eu deux places qu’il a cru important d’attribuer à deux fils de de la préfecture des Lacs. Et oui, pendant que tout le grand Akposso n’a hérité qu’un d’un seul portefeuille ! Les Ewé, premier groupe ethnie du Togo n’a eu que trois. Le grand Tône n’a eu que deux portefeuilles en plus de un à la Présidence de la République. La Kozah en a eu quatre et maintenant le reste en gros pas de commentaire… mais sachez que demain, personne ne parlera de géopolitique au Togo, car ce jour viendra où tout le monde parlera de l’efficacité, de la compétence et de l’amour pour ce pays.

En gros, je veux parler ici de méritocratie.

Êtes-vous aujourd’hui prêt à retourner avec l’ANC pour une nouvelle stratégie de lutte ?

Nous ne le pensons pas, du moins pas avec cette classe politique qui dirige ce parti dont vous avez évoquez le nom. Et puis de quelle stratégie parlez-vous, venant de ces gens ? Vous en tant que journaliste, avez-vous une fois eu l’opportunité de déceler une quelconque stratégie auprès d’eux ? Nous avons perdu un temps précieux avec des gens égoïstes, rancuniers, ethnocentristes, manœuvriers, incompétents et imbus de leurs personnes. Pour eux, ce qui compte c’est le pouvoir, l’argent et rien d’autre. Nous avons envoyé 19 députés du CST au parlement togolais en 2013 qui sont payés par le peuple par la bonne grâce de CST.

Mais ils n’ont jamais pensé aux autres, mieux ils ont disloqué le CST pour prendre le nom individuel de leurs partis et c’est à ces gens-là que vous voulez qu’on fasse confiance ? Ils savent pertinemment que la liste CST est susceptible d’être invalidée à n’importe quel moment. Voilà des gens qui ont exploité leurs prochains allégrement. Ils veulent avancer sans faire d’effort car pour eux la plus petite stratégie qui compte, c’est celle qui consiste à s’appuyer sur ce qu’ils appellent les petits partis, les organisations de la société civile et les organisations de défense des droits de l’homme. Voilà des gens qui, depuis leur création, n’ont été capable de prendre part à des élections tous seuls : FRAC, CST, Cap 2015 et quoi encore ! En outre, savez-vous que depuis le 25 avril 2015, Jean-Pierre Fabre ne se rend plus à l’Assemblée nationale ? Pourtant, tous les mois il perçoit ses émoluments de député du peuple. Comment peut-on expliquer cet état de chose venant de quelqu’un qui, depuis sa tendre enfance, a toujours lorgné le fauteuil présidentiel et en aspire toujours ? Ses contradictions exaspèrent plus d’un. Voilà quelqu’un qui a toujours passé son temps à dénoncer les institutions existantes dans le pays de mal fonctionner et qui découvre un jour que ces mêmes institutions fonctionnent et va même jusqu’à prendre part à des élections organisées par celles-ci. Qui se moque de qui ? Ce type-là doit impérativement s’auto-éduquer et s’auto-discipliner.

Le bureau de l’Assemblée Nationale doit lui appliquer le règlementintérieur de leur institution qui stipule qu’après trois absences successives aux travaux de l’Assemblée Nationale, les émoluments doivent être coupés. Le trésor public de la République Togolaise doit sans délais adresser à ce monsieur un ordre de recette. Sachez pour mémoire qu’un député togolais coûte à tout le peuple mensuellement : environs 800 mille FCFA virés en banque, à cela s’ajoutent 300 mille FCFA plus 400 litres de carburant.

Donc, plus personne ne pourra plus nous escroquer. Les gens n’ont hésité à dire que nous, venant du nord du pays, nous les fatiguons : mitimi ou encore wotimi. Vous avez constaté vous-même en avril dernier que sans aucune gêne, ils ont rejeté toutes les voies des CELI du nord Togo (16) . Et comme cela ne suffisait pas, ils offrent un spectacle désolant entre eux « parti dit des grands » en ouvrant une guéguerre ethnocentriste entre Mina et Ouatchi (plus Adja, Houenon, Pédah…). Quand je dis que ce type n’est pas un rassembleur, c’est bien fort de l’expérience que j’ai vécu avec lui. L’année dernière, lors du congrès de son parti, une fois que les dates et lieu ont été fixés, il m’a reçu dans le salon de sa mère où il crèche.

Evidemment, sa mère était décédée. je lui ai fait observer lors de cette rencontre que domicilier le congrès de son parti dans une église n’était pas une bonne chose, et mieux, c’était une erreur de stratégie politique de sa part. Il a réagi en me disant que tout était déjà calé et qu’il n’était plus possible de changer quoi que ce soit. Alors je lui ai fait observer que les religieux se sont montrés jusqu’à présent très disponibles à notre endroit quand nous les sollicitons pour des facilitations auprès du gouvernement. Donc cela va automatiquement dans l’entendement de ceux d’en face de placer cette congrégation dans l’opposition. Et il m’a confié ce jour-là que sa feue mère était une des dirigeantes de cette église et qu’avant sa mort, elle a divisé son patrimoine en trois et légué une part à cette église. Je vous laisse méditer la suite…
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