Le dilatoire du gouvernement qui a voulu distraire les enseignants par la fermeture des établissements d’enseignement public et privé n’aura ému personne. Les tournées des ministres non plus.
Les enseignants sont et restent toujours vigilants et déterminés à avoir leurs primes qu’ils ont clairement réclamées à travers leur plateforme encore en souffrance sur la table du très contesté Florent Manganawé, l’actuel ministre des enseignements primaire, secondaire et de l’alphabétisation.
Lundi, l’Union des Syndicats de l’enseignement du Togo (USET) a déposé un nouveau mémorandum sur la table de l’homme de Pagouda. Si dans les dix jours qui suivent, le gouvernement ne donne aucune suite à leurs revendications, les enseignants se donnent le droit d’aller à nouveau grève.
Tout cela était prévisible. Car personne ne peut comprendre que face à des problèmes structurels, nos dirigeants puissent envisager des mesures conjoncturelles, très précaires et espérer avoir la paix.
Qui peut comprendre que face à la menace d’une grève, nos dirigeants puissent décider, sur un coup de tête, de fermer tous les établissements d’enseignement pendant près de dix jours et, avant d’avoir cherché une solution adéquate au contentieux qui les oppose aux enseignants, ils procèdent à la réouverture des classes, comme si de rien n’était ?
Ainsi donc, cette fuite en avant n’aura finalement de mérite que d’avoir prolongé l’impasse et la vacance des cours. Ceux sont donc nos dirigeants qui punissent les élèves, qui les privent des cours puisque pour éviter une grève de 72 heures, ils ont fermé les classes pour dix jours !!!!
Mais oui, le pouvoir de Faure Gnassingbé est vraiment génial et il ne manque pas d’occasion pour prouver ce génie exceptionnel avec lequel il régente le Togo et les togolais.
Que personne ne soit surpris qu’à la suite du nouveau mémorandum des enseignants, Florent Manganawé et ses mentors, décident encore une fois, de procéder à la fermeture des classes pour x temps.
C’est bien cela le propre de ce régime, jouer aux prolongations, à la fuite en avant, différer tout sans jamais prendre le taureau par les cornes pour résoudre de façon pérenne et définitive les différents problèmes qui se posent à la nation.
Mais quels résultats compte-t-il réellement atteindre en manifestant autant de lâcheté et d’irresponsabilité vis-à-vis du peuple ?
Quelle fierté pensent-il tirer d’un tel règne sans gloire ni valeurs ? A part la force, sur quoi d’autre le pouvoir de Faure Gnassingbé repose-t-il encore son existence ?
Il appartient à Faure Gnassingbé lui-même et à ses affidés de méditer sur toute cette série de questions et d’y trouver de bonnes réponses avant qu’il ne soit trop tard.