Togo - Le 11 novembre dernier, le Collectif Sauvons le Togo (CST) a sorti son rapport sur les incendies criminels qui ont ravagé les marchés de Lomé et de Kara au mois de janvier 2013. Ce rapport avant même de susciter un débat juridique repose un autre débat du CST lui-même en tant qu’entité. En effet, de sources proches du CST, il s’avère que le rapport en question a été élaboré dans le Cabinet de Me Zeus Ajavon par le maître des lieux, Abass Kaboua aidés par Francis Pédro et Claude Améganvi sans que les autres personnalités du Collectif ne soient informées ou associées.
Avant la publication du rapport le 11 novembre, les responsables de l’ANC qui ont été mis au courant du contenu en ont fait allusion lors de leur marche hebdomadaire à la plage avant de donner rendez-vous aux journalistes pour la publication le lundi. Jusque-là, les autres n’ont pas été mis au courant. Quelques minutes avant la publication du rapport, les tenants du rapport du CST demanderont aux responsables d’OBUTS notamment son président Agbéyomé Kodjo de tout faire pour assister à la publication parce que cela le concernait sans pourtant notifier à Obuts qu’il y a un rapport de ce genre. Le même procédé sera utilisé à l’endroit des entités qui n’ont pas été informées de l’existence du rapport sur les incendies.
C’est naturellement pour protester contre cette manière de diriger le CST que Agbéyomé Kodjo a été le premier à le signifier clairement au Coordonnateur du Collectif qu’il n’est pas d’accord avec la manière dont les chose ont été faites et qu’il n’a en aucun moment pris part à l’investigation qui été conduite pour etre mélé de quelque manière que ce soit à la signature de ce rapport. « Le Bureau Politique de OBUTS tout en saluant l’idée d’apporter un autre éclairage sur la crise du feu au cours de laquelle les marchés de Kara et de Lomé ont été détruits en janvier 2013, demande qu’il y ait plus de communication interne sur des initiatives d’une telle portée qui requièrent un respect scrupuleux de la procédure. Il y va de notre commune crédibilité et de la qualité de notre dynamique de groupe ! », écrit Agbyomé à Zeus.
Au-delà d’Agbéyomé Kodjo et son parti politique Obuts, Clumson Eklu de l’Association Togolaise des Droits de l’Homme aussi confie à certains confrères qu’il n’a jamais été mis au courant de l’existence du rapport et qu’il n’a jamais signé quoi que ce soit. Il s’étonne par ailleurs comment Zeus Ajavon qui occupe désormais le poste de 2ième Vice-Président dans son association de défense des droits de l’homme, après sa sortie du CACIT n’a daigné l’en informer au préalable. De même, des sources proches du CST confient que le Professeur Aimé Gogué de l’ADDI vient d’envoyer une note à Zeus Ajavon pour lui signifier que son parti n’était pas d’accord pour le fait qu’il n’a pas été consulté avant l’élaboration, sur le contenu pour la validation et avant la publication du rapport. Par-dessus tout, le responsable d’ADDI a signifié à Zeus Ajavon que ceux qui contestent leur signature sur le rapport notamment Agbéyomé Kodjo a raison fondamentalement sur le principe. Autre personne à lever la voix, c’est Kao Atcholi qui s’est énervé à une réunion du CST a menacé de retirer l’ASVITO du collectif si ces méthodes continuent. On se demande alors, si tout ce beau monde ont été écartés dans l’élaboration du rapport, dans l’intérêt de qui les auteurs du rapport l’ont-ils élaboré et publié ?
D’aucuns pensent que l’ANC qui a été mise au courant de ce rapport et en avait parlé à la marche du samedi d’avant la publication et qui a sorti un communiqué le lendemain de la publication du rapport pour appeler les populations à une grande marche pour exiger des poursuites judiciaires contre les « auteurs » des incendies, en a tiré un grand profit. C’est pourquoi ce parti a rapidement fait de la récupération politique, le rapport du Collectif. Alors, l’autre question qui se pose est de savoir pourquoi Me Zeus Ajavon se passe des autres organisations du CST et fait tout avec les responsables de l’ANC. L’on est également en droit de se demander pour qui roule Zeus Ajavon à la tête du CST ?
A la lumière de tout ce qui précède, cette question a déjà trouvé sa réponse quand on sait que la problématique des candidatures pour l’élection présidentielle de 2015 est un enjeu au sein même du CST après le contentieux des élections législatives qui n’ont toujours pas été réglés entres les différents partis de ce regroupement dans lequel l’ANC s’est taillé la part du lion. Me Zeus Ajavon semble avoir son candidat préféré avant l’heure en la personne de Jean Pierre Fabre et a complètement fait fausse route sur l’affaire du rapport qu’il a publié sans associer les autres organisations du Collectif
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