Le monde n'a pas besoin de chercher plus loin que la catastrophe aux Philippines pour mesurer les conséquences profondes et dangereuses du réchauffement planétaire, a averti mercredi à Varsovie André Johnson, le ministre togolais de l’Environnement. Il participe à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP19) et à la 9e session de la conférence des parties au Protocole de Kyoto (CMP 9).
‘Nous sommes face à un défi majeur, les changements climatiques, qui ont des incidences néfastes sur la vie de nos populations, sur nos forêts, sur nos côtes. Des engagements ont été pris vis-à-vis des Etats en développement notamment ceux d’Afrique, mais ils ne sont pas suivis d’effet. Il y a une sorte d’injustice. Pendant que nos Etats cherchent à ce que les populations vivent mieux et que l’agriculture se développe, d’autres pensent à leur taux de croissance », a déclare M. Johnson.
Alors que les délégations réunies à Varsovie ont convenu de finaliser un accord juridique global ambitieux d'ici à 2015, André Johnson a plaidé pour une action dans quatre domaines : la ratification rapide universelle pour la seconde période d'engagement du Protocole de Kyoto ; la hausse du financement durable, notamment du Fonds vert pour le climat ; la mise au point d'un programme d'action global pour relever le défi climatique ; et la pose de fondations solides pour l'accord de 2015.
'Réussir à Paris signifie faire des progrès substantiels à Lima. Ce qui veut dire que Varsovie doit servir de tremplin', a-t-il estimé, faisant allusion aux prochaines réunions des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Inondations, érosion des côtés, le Togo peut toucher du doigt la réalité des évolutions climatiques. Le pays y fait face comme il peut avec ses faibles moyens et le concours limité des partenaires internationaux.