Renouvellement des instances du CVD Aflao Avédji Agnigbé : Des élections atypiques qui violent les principes fondamentaux de la démocratie

Politique

Publié le jeudi 29 octobre 2015 | Togo Online

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Variations du corps électoral, double vote, marchandage, clientélisme, intimidation, méconnaissance des règles de jeu…, tels ont été les frasques de ces élections à travers lesquelles un bureau incohérent a été porté à la tête du Comité de Développement du Village Aflao Avédji Agnigbé (CVD-2A). De tristes réalités qui démontrent combien les élections au niveau du bas-peuple sont aussi à l’image de celles frauduleuses qui marquent les pas au Togo.

Des élections qui ne respectent aucunes règles démocratiques, on ne cessera d’en parler au Togo. Le mal, le bas-peuple éprouve beaucoup de difficultés à se départir de cette pratique qui fait la part belle de la gouvernance du régime RPT/UNIR. Le déficit de démocratisation au haut sommet entache sévèrement le vécu quotidien des togolais qui sont obligés de subir le dictat des petits Mussolini qui jonchent les localités du pays. Des chefs traditionnels imposés, aux militants du régime pouvoir soi-disant cadres des localités, les pions sont suffisamment plombés pour transmettre les pratiques anti-démocratiques au bas-peuple, victime de son analphabétisme, sa méconnaissance des textes et lois, son ignorance, sa résignation…

Le fait qui conduit à ce constat malheureux s’est déroulé ce dimanche 25 Octobre dans la préfecture du Golfe, plus précisément dans le village Aflao Avédji-Agnigbé. C’était dans le cadre du renouvellement des instances du Comité de développement dudit village. Les élections se sont déroulées en présence du chef du village, Togbui Koffi GAKPE-BAKA V, entouré des militants membres des associations fantoches du parti au pouvoir.

Tout est parti du fait que tout soit fait pour empêcher la majorité des habitants dudit village de participer à cette Assemblée Générale. Le choix du local ayant abrité les travaux en est une preuve palpable ; la composition du bureau du présidium en est une autre, le mode de scrutin, la variation du corps électoral qui se gonflait au fur et à mesure que les travaux se poursuivaient…

Parlant du local, il s’agit d’une salle de classe très exigüe qui n’a pas pu contenir le nombre des habitants qui ont pu effectuer le déplacement de ce lieu. En ce qui concerne la variation du corps électoral, il faut relever le fait que certains chantres praticiens de la mauvaise gouvernance qui caractérise la vie gouvernementale du pays aient trouvé l’ingénieuse idée de s’accorder pour mentionner dans le procès verbal des travaux, des bulletins nuls qui n’ont jamais existé, des abstentions qui n’ont jamais été visibles…

Pour élire son candidat, il suffit de se lever. Le compte fait, le scrutateur mentionne sur le tableau, le nombre de votants, et vice-versa. Alors, l’on n’a aucune idée sur qui a voté pour, qui a voté contre, qui s’est abstenu… C’est ainsi que les élections se sont déroulées avec comme exemple, 60 voix qui ont élu le président du CVD-2A, 42 qui ont élu son vice et ainsi de suite.

L’autre point fort a été la gestion des candidatures. Préalablement enregistrées, les candidatures ont souffert de beaucoup d’irrégularités. Loin d’aller dans tous les détails, le constat le plus amer a été le fait que l’on se soit rendu compte qu’un des membres du présidium était aussi candidat au poste de secrétariat général. Ce qui veut dire que les gens n’ont pas prit soin de se connaitre, étant membre du bureau du présidium. Secundo, aucun travail n’a été fait en amont pour avoir une idée sur les différents candidats qui se sont présentés…

Des incongruités énormes qui ont reçu la bénédiction du chef du village, malgré les différentes mises en garde. L’on ne saurait passer sous silence, la compromission qui a été orchestrée, celle d’accepter des candidatures séance tenante, contre les règles du jeu, telles que définis.

Et c’est ce bureau élu en toute violation des principes démocratiques qui va être présenté au préfet du Golfe et au président de la délégation spéciale de la préfecture du Golfe. Il convient alors, dans un souci de crédibilité et de légitimité, de mettre fin à cette mascarade électorale, en renvoyant les acteurs à une élection plus crédible, une élection qui respecte les règles et les principes fondamentaux de la démocratie, sans oublier le respect des règles de jeu, telles que définis par les statuts du CVD-2A, s’ils existent. ... suite de l'article sur Autre presse

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