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Le rôle joué par Faure Essozimna Gnassingbé dans le coup d’État manqué au Burkina et la chute du couple Diendéré selon Jeuneafrique.com
Publié le jeudi 29 octobre 2015  |  UNIR


© aLome.com
Situation nationale : les présidents togolais et sénégalais au Burkina
Mardi 11 novembre 2014. Ouagadougou. Les présidents togolais, Faure Gnassingbé, et sénégalais, Macky Sall, sont arrivés au Burkina pour rencontrer les protagonistes de la crise au Burkina


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C'est une histoire en quatre actes - ou plutôt quatre coups de téléphone - qui résume l'épilogue du coup d'État manqué au Burkina et la chute du couple Diendéré

Acte 1. Le 27 septembre, quarante-huit heures avant l’assaut des forces armées contre Naaba Koom, dernier bastion des putschistes. Dans une ultime tentative pour empêcher un combat fratricide, Faure Gnassingbé, le président togolais, appelle Gilbert Diendéré et lui propose de l’exfiltrer vers le Togo en compagnie de son bras droit, le colonel-major Boureima Kéré. Refus catégorique.

Acte 2. Le 30 septembre, au lendemain de l’assaut victorieux et alors que Diendéré s’est réfugié chez le nonce apostolique, c’est cette fois Michel Kafando, le président de la transition, qui appelle Faure Gnassingbé : « Seriez-vous prêt à accueillir l’épouse et le fils de Diendéré ? » Les médiateurs chargés de maintenir le lien entre Diendéré et les autorités et de négocier sa reddition lui ont soufflé cette idée afin de « rassurer » le général. Au même moment, Fatou Diendéré se terre quelque part dans un quartier de Ouagadougou…


Acte 3. Le lendemain, le 1er octobre. Faure fait savoir qu’un avion est prêt à décoller pour Ouaga. Kafando lui répond que ce n’est plus nécessaire. Entre-temps, le président burkinabè a discuté avec Isaac Zida, et il apparaît que le Premier ministre s’oppose à l’exfiltration de Fatou, qu’il croit mouillée jusqu’au cou dans le putsch.

Acte 4. Même jour, en début d’après-midi. Diendéré, qui a obtenu des assurances pour sa sécurité, se rend aux autorités sous l’œil des médiateurs, parmi lesquels Tulinabo Mushingi, l’ambassadeur des États-Unis. Ce dernier reçoit un appel de Fatou : « Où emmène-t-on mon époux ? » Fatou fond en larmes. Rideau.

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