Les six femmes ont passé deux semaines dans un orphelinat africain. Elles racontent cette expérience qui les marquera à vie.
Les Bacanas, un groupe de six femmes réunies par la passion de la danse africaine, ont passé quinze jours dans un orphelinat du Togo, pour mener une mission humanitaire.
L'orphelinat d'Adétikopé accueille 70 enfants de 4 à 18 ans. Des enfants qui n'ont pas été épargnés par la vie. « Orphelins ou abandonnés par leur famille, ils ont souvent passé plusieurs années dans la rue avant d'être recueilli par Papa Célestin, le directeur du centre », explique Sylvie.
Pas question pour les Bacanas de se contenter de distribuer les dons apportés. Tous les matins, les jeunes femmes se sont réparties dans les classes, installées dans un grand hangar et seulement séparées par des grands tableaux. « Du lundi au vendredi, nous étions avec les maternelles. Les enfants parlent ewe et apprennent le français à l'école mais avec les plus jeunes, c'était compliqué de se faire comprendre. Avec le coloriage et les puzzles, ils se sont ouverts à nous », raconte Sylvie.
L'après-midi, grâce à Guenaelle, directrice des Petits Forbans, au Bono, l'orphelinat était transformé en centre de loisirs.
La femme de ménage fait la classe
Le personnel doit se débrouiller pour tout. Après le départ des Bacanas, les plus jeunes n'auront pas de professeurs. Trois maîtres assurent les cours. La maîtresse des CP était auparavant la femme de ménage !
Faire fonctionner le centre est donc un combat quotidien. « Papa Célestin se lève à 4 h tous les jours et prospecte pour trouver des dons. Ils vivent au jour le jour. Souvent le repas se résume à une boule d'akassa, de la pâte de maïs trempée dans de la sauce. Le premier jour, Papa Célestin n'a pas réussi à trouver du pain pour tous. Seuls les plus petits ont eu à manger », raconte Karine, très marquée par cet épisode.
Karine Nico, qui est à l'origine de ce projet, a été profondément marquée par ce séjour.
« Pour les enfants, on était des mamans ! J'ai été marquée par une petite fille, Bienvenue, qui, dès le premier jour, m'a demandé d'être sa maman en me serrant la taille et me regardant dans les yeux. L'Afrique donne une sacrée leçon de vie ! Ce peuple togolais est souriant, généreux. Une partie de moi est restée à l'orphelinat avec les enfants. »... suite de l'article sur Autre presse