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Liberté N° 2059 du 29/10/2015

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TOGO : Un jeune homme qui a été élevé sous le toit du Directeur de Cabinet de la Primature, Simféitchéou Pré est passé maître dans l’art de trafiquer les compteurs de la Compagnie Énergie Électrique du Togo ( CEET )
Publié le vendredi 30 octobre 2015  |  Liberté




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L’information n’a rien d’une intoxication. Un jeune homme qui a été élevé sous le toit du Directeur de Cabinet de la Primature, Simféitchéou Pré est passé maître dans l’art de trafiquer les compteurs de la Compagnie Énergie Électrique du Togo ( CEET ). Le concerné a été renvoyé de la société, mais il continue d’opérer en tant qu’agent de la CEET. Plusieurs personnes dont Pré lui-même, sont victimes de « l’expertise électrique » de cet individu sans foi, ni loi.

Salifou Anani Jules. C’est le nom de celui-là même qui est fabriqué de toutes pièces par Simféitchéou Pré. Alors qu’il était un ami à son fils biologique, Monsieur Pré, très touché par les liens d’amitié entre son fils et Salifou Anani Jules, un enfant de pauvre, lui est venu en aide. Ainsi commença la belle histoire entre le Directeur de cabinet et ce jeune homme dont les actes lui porteront, plus tard, préjudice. Mais l’homme d’État ne s’en émeut guère.

L’ancien ministre a financé les études de Salifou Anani Jules, un individu qui trempe dans le faux, et qui n’a rien de vrai que son nom à l’Etat-civil. D’après nos informations, après ses études, M. Pré a décidé de lui trouver une place au sein de la Compagnie Énergie Électrique du Togo. Chose faite, grâce à ses relations avec les hauts responsables de la société. La chance s’étant offerte à Salifou sur un plateau d’or, celui-ci n’a pas attendu l’opulence avant de vivre comme un Crésus sous les tropiques. Ayant une imagination fertile, nanti d’un réflexe de malhonnête, le nouvel agent de la CEET, protégé par le nom du tout-puissant Directeur de Cabinet de la Primature, se croit tout permis, au point d’en faire voir de toutes les couleurs à ses supérieurs hiérarchiques aux premières heures de son emploi.

Au bout de quelques mois, l’homme menait une vie de Pacha. Il louait des voitures de luxe pour venir au boulot et menait une vie au-dessus de ses moyens. Ce n’est que plus tard que le pot aux roses fut découvert. Salifou Anani Jules poserait des compteurs en tant qu’agent de la CEET à des clients, en volant le matériel au magasin de ladite Compagnie. Entre-temps même, il y serait passé pour subtiliser un compteur qu’il a placé à un client. Le responsable du magasin, en congé à l’époque, a payé le prix de ce forfait en étant déféré au Service de Recherche et d’Investigation (SRI) de la gendarmerie pour s’expliquer. Par chance, il a été relaxé, puisque les archives ont effectivement prouvé qu’il était en congé.

Même à son parrain, selon les informations, Salifou Anani Jules a eu l’audace de prendre des sous pour lui placer un compteur avec des sceaux non reconnus par la CEET. Ce n’est que des mois plus tard que le compteur du domicile du ministre Pré a été reconnu officiellement par la CEET. De forfait en forfait, le jeune homme a trafiqué des compteurs de nombreux clients.

Fatiguée de ses agissements, la CEET a décidé de le mettre à la porte. Nonobstant, il continue de se faire passer pour un agent de la compagnie, puisqu’il en a encore la tenue. Il a réussi à gruger de nouveaux clients qui ont découvert plus tard son trafic. Acculé de toutes parts, pour se défendre, il dit à qui veut l’entendre qu’il est le « fils aîné » du ministre Pré, donc investi de tous les pouvoirs. Comme si être le fils d’un ministre était un visa pour commettre des forfaits.

Récemment, il aurait encore menacé un client à qui il a tenté de prendre une importante somme au nom du Directeur général du SRI, soi-disant qu’il travaille en étroite collaboration avec celui-ci et qu’il allait le voir pour faire taire une affaire de trafic de compteur. Tout cela se passe dans l’indifférence du ministre Pré, impuissant face aux gaffes de son « rejeton adoptif ». Ce qui porte à croire qu’il a sa bénédiction.

Affaire à suivre !

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