Le conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé mercredi un financement en faveur du Togo destiné à soutenir les projets d’aptitude à l’emploi et à l’insertion professionnelle des jeunes dans des secteurs en croissance.
Ce financement prend la forme d’un don de 9,38 millions de dollars venant du Fonds africain de développement, d’un don de 1,87 million de dollars de la ‘Transition Support Facility’ et d’un prêt de 9,12 millions de dollars du Fonds spécial du Nigéria.
Selon le communiqué publié vendredi par la Banque, le projet vise à créer les conditions favorables à une croissance économique et inclusive accrue à travers l’amélioration de l’aptitude à l’emploi de jeunes et la promotion de l’entrepreneuriat de jeunes dans des secteurs de croissance.
Projet à caractère intégré ayant requis l’intervention de plusieurs départements de la BAD (développement humain, agriculture, États fragiles, financement inclusif et recherche), il vise à offrir une réponse contextuelle aux besoins d’insertion des jeunes. Pour y parvenir, il agira en appuyant l’entrepreneuriat le long de la chaîne de valeur agricole. Il proposera également des solutions au sous-emploi des jeunes en élaborant des outils de prospection qui adapteront les systèmes de formation professionnelle aux exigences du marché du travail.
Plus particulièrement, ce projet ciblera 12 PME bien établies, 1.200 jeunes entrepreneurs (dont 30 % de femmes), 14.200 producteurs/éleveurs (dont 40 % de femmes) et 200 femmes habitant dans des villages ruraux vulnérables, et 1000 jeunes gens, dont 40 % du sexe féminin, formés dans des centres de formation professionnelle appuyés par le projet.
Les autres cibles sont quatre institutions de microfinancement, une institution financière et cinq centres de formation dans les mêmes régions qui formeront des jeunes à des métiers présentant de bonnes perspectives commerciales.
En perspective, le projet réduira le taux de pauvreté, qui devrait tomber de 58,7 %, où il se situait en 2011, à 49 % en 2025, et qu’il fasse régresser le taux combiné de sous-emploi et de chômage chez les jeunes, de 22 % (2011) à 16 % (2025) pour les hommes et de 31,9 % (2011) à 26 % (2025) pour les femmes. Dans le moyen terme, quelque 19 600 emplois directs (dont 40 % pour des femmes) seront créés. Les revenus des bénéficiaires devraient progresser de 25 % d’ici à 2020.
Le projet comprend une analyse d’impact de l’appui à l’entrepreneuriat, qui consiste à aider tous les acteurs de la chaîne de valeur agricole et à les évaluer par des méthodes empiriques afin d’établir l’impact de la chaîne de valeur agricole sur la création d’emplois et de revenus. Les résultats de cette analyse orienteront des actions publiques visant à diffuser largement cette approche.