Depuis juin 2015, les espaces aériens du Togo et du Bénin sont pris en charge par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) et non plus par l’Autorité de l’aviation civile ghanéenne (GCAA) qui empochait chaque année plusieurs millions de dollars.
Chaque avion qui empruntait l’espace aérien contrôlé par le FIR (Accra Flight Information Region), c’est à dire une large zone de l’océan atlantique qui borde le Ghana, le Togo et le Bénin, devait s’acquitter d’un droit de survol allant de 200 à 600 dollars en fonction de la taille de l’appareil.
Quatre radars ont été installés à Niamey (Niger), Ouagadougou (Burkina Faso), Cotonou (Bénin) et Niamtougou (Togo) en plus de celui qui existe à Lomé.
Sur le plan opérationnel, le Bénin contrôle entre 0 et 8° d’altitude et le Togo s’occupe de la partie supérieure.
‘Cette décision courageuse prise par le chef de l’Etat autorisant la sectorisation de la FIR a permis aux 500 collaborateurs de l’Agence (locaux comme expatriés) de conserver leur emploi et de permettre à une centaine de jeunes de poursuivre leur formation’, a déclaré Emmanuel Amaou-Talle, porte-parole des salariés de l’ASECNA.
Le basculement a été un succès, a indiqué Dokissime Gnama Latta, le directeur général de l’ANAC (Aviation civile togolaise).
L’Asecna, établissement public, emploie 7000 agents ; elle regroupe 18 Etats membres. C’est la plus ancienne institution de coopération et d'intégration africaine.