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Assumer sa fonction!
Publié le dimanche 1 novembre 2015  |  Focus Infos


© aLome.com par Parfait
L`Assemblée nationale du Togo reprend du service après des vacances parlementaires
Lomé, le 6 octobre 2015. Palais des Congrès, Salle des plénières du parlement. Divers invités de marque étaient présents à l`ouverture de la 2ème session ordinaire de l`hémicycle au Togo.


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Les députés togolais ont effectué le 06 octobre dernier à Lomé leur rentrée parlementaire pour le compte de la deuxième session ordinaire de l’année 2015–2016. Cette session constitutionnellement prévue pour avoir lieu le premier mardi du dixième mois de l’année, devrait aboutir à l’adoption de la loi de finances exercice 2016 et entre autres, à celle du nouveau code pénal.

Invité comme trois autres présidents de parlements étrangers , le Béninois Adrien HOUNGBEDJI a invité ses collègues togolais à donner à la démocratie son vrai sens. Pour lui, elle est un ensemble des règles et de comportements qui permettent de résoudre les contradictions dans le respect et l’estime de l’autre. Si cet appel à la responsabilité est le bienvenu, il doit s’accompagner de la nécessaire prise de conscience du rôle réel du député qui est au cœur même de tout système dit démocratique.

Ce qui est souvent reproché à nos élus, à juste titre d’ailleurs, est d’avoir transformé le parlement en une simple chambre d’enregistrement et de s’asseoir délibérément et à leur corps consentant, sur leurs envieuses prérogatives : celles de voter les lois, mais surtout de contrôler l’action du gouvernement.

Face à la traditionnelle discipline de groupe qui impose le respect des consignes de vote en dehors des questions de conscience au risque sinon d’en être exclu, le député doit assumer sa fonction. Non pas pour se poser en cerbère ni en contrôleur rigide du gouvernement, mais pour améliorer les textes projetés et faire droit à la bonne gouvernance. Pour protéger les dirigeants eux-mêmes des dérives naturelles et des tendances absolutistes de tout pouvoir non encadré ; mais aussi contribuer au progrès du pays au bénéfice des populations.

Il n’est donc pas soutenable qu’aussi bien de la majorité que de l’opposition peu ou quasiment pas de propositions de lois ne soient introduites, face à la multiplicité et à la complexité des défis auxquels notre pays est confronté sur le plan social sous le signe duquel le mandat présidentiel actuel a été placé, ni sur les plans politique, économique etc. Il n’est pas non plus excusable que les prérogatives d’interpellation des membres du gouvernement, des demandes d’explication, des questions orales ou encore des commissions d’enquête ne soient pas exercées, certes avec responsabilité et discernement, mais dans toute sa plénitude.


C’est à cette seule condition que l’assemblée nationale jouira réellement de la noblesse de son statut et transformera l’indifférence dont elle est victime dans l’opinion en une référence parmi les institutions les plus aimées. Cela passe peut être aussi par quelque chose d’à la fois nécessaire et symbolique : enfin un cadre digne de ce nom pour le travail des élus du peuple dont le pouvoir vient selon l’ordre défini dans la Constitution, avant tous les autres.


Les parlementaires doivent décider dans les meilleurs délais, de ne plus partager leur site avec des évènements socio culturels ou des amuseurs publics. Toute république a des codes et des symboles qu’il faut respecter non pas pour ceux qui les incarnent mais pour eux-mêmes : le Parlement doit être ainsi sacralisé. Et c’est à ceux qui ont été oints par le suffrage universel d’en ouvrir les portes.


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