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Entretien avec M. Septime DOGBEH, Pédagogue/«La croissance en Afrique est une croissance urbaine»
Publié le lundi 2 novembre 2015  |  Horizon news




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Auteur récemment de l’œuvre « Marketing et Action commerciale », une œuvre qui rapproche l’école de l’entreprise en mettant sur le tapis des études de cas pratiques inspirés de la réalité africaine, Septime DOGBEH est notre invité, ce week-end, pour votre plaisir. Il revient, ici, sur le contraste de la croissance en Afrique et les défis à relever aujourd’hui dans l’enseignement supérieur dans notre pays.


Horizon-news : Économiste que vous êtes, quel regard portez-vous sur la croissance économique du Togo ?

Septime Dogbeh : Ce serait prétentieux de ma part de vouloir apprécier la croissance économique du Togo puisque je suis seulement rentré au pays au mois d’août, après des expériences dans d’autres pays de la sous-région et en Europe. Cependant, je connais bien le pays. Avec les infrastructures, je peux affirmer qu’il y a quelque chose qui se fait.

HN : Aujourd’hui certains pays du continent sont dits émergents. Mais la croissance n’influe presque pas sur le niveau de vie des populations. Quelle approche les dirigeants doivent-ils exploiter aujourd’hui, pour améliorer ce fait ?

SD : On parle de croissance effectivement mais on ne souligne pas que c’est d’une croissance plutôt urbaine qu’il s’agit. Il y a un très faible développement de nos zones rurales qui pourtant sont dotées d’un fort potentiel. Il faut à nos dirigeants avoir une vision à long terme et définir des priorités en termes de compétences distinctives nationales. Je trouve que les États doivent aujourd’hui réagir comme des entreprises. La Côte d’Ivoire, par exemple, a beaucoup d’atouts dans le cacao et en est le premier exportateur. Pourtant ce n’est que récemment qu’une grande entreprise comme CEMOI, un chocolatier français s’y est installé. Cela veut dire que la Côte d’Ivoire ne créait pas de la valeur et lorsque vous ne créez pas de la valeur, vous ne pouvez pas vous développer. Dans certains pays, la croissance est liée à l’exploitation du pétrole. Il faut définir des priorités en termes de compétences nationales et il faut de la création de valeur.

HN : Quel système incubateur faut-il mettre sur pied pour aller à la création de valeur ?

SD : Aujourd’hui, nous avons les ressources. En agriculture par exemple, nous n’exploitons, en Afrique qu’environ 10% de nos terres arables et nous en arrivons même à les brader. Il faudrait accroitre notre productivité. Les ressources minières peuvent être transformées pour que nous dépendions moins des pays producteurs. Dans le domaine de l’énergie, on doit aller à l’énergie solaire. Nous n’avons jamais compris pourquoi l’Afrique ne s’y est pas attachée. Il a fallu que le prix des plaques solaires baisse avant que les premiers projets ne soient réalisés. Dès lors que nos pays mettront l’accent sur la baisse du coût de l’énergie, ce sera un élément sensible pour la création de valeur, puisque les usines, par exemple textiles, rencontrent beaucoup de problèmes liés à cela. Aussi, les énergies renouvelables peuvent constituer un pôle pour la croissance économique, pôle sur lequel peuvent être greffées plusieurs activités. Il nous faut donc des dirigeants visionnaires.

HN : Les jeunes d’aujourd’hui devront être chargés dans l’avenir de l’appareil d’État. S’ils sont mal formés, nos Etats seraient en péril. Mais aujourd’hui, on parle de plus en plus de l’inadéquation entre la formation et l’emploi. Quel regard portez-vous sur cet état de choses ?

SD : Il est vrai que certains de nos étudiants ont intégré de grandes entreprises aujourd’hui. Il est aussi vrai que la formation n’est pas complètement adéquate. Mais il y a beaucoup de choses à faire pour rendre cohérents formation et emploi. Pour y arriver, il faudrait déjà que les chefs d’entreprises aient un mot à dire dans l’élaboration des programmes. Cela est primordial parce que c’est grâce à cela que les enseignants de métier, recentreront le contenu des formations. Moi j’aurais même préféré que de temps en temps, les chefs d’entreprises aillent dans les classes pour faire des exposés sur la marche de l’entreprise. En réalité, l’école travaille pour l’entreprise en lui formant un personnel au point ; ce qui permet d’économiser, de gagner du temps dans le processus de recrutement, et de diminuer les risques liés au recrutement.
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