Après Amnesty International, c’est au tour de l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) de monter au créneau pour interpeller le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé sur ce qu’elle qualifie de « détention arbitraire » et de « torture morale et psychologique » sur l’ancien ministre de l’Administration territoriale, Pascal Akoussoulèlou Bodjona.
C’est par le biais d’une lettre ouverte adressée au président de la République, ce lundi 2 novembre et dont copie a été faite à l’Agence de presse Afreepress.
Selon l’association dirigée par Kao Atcholi, la détention préventive dont fait l’objet l’ancien ministre dans l’affaire d’escroquerie internationale qu’ASVITTO estime « floue », n’a plus de de base légale du fait que M. Bodjona ait déjà purgé plus la moitié du maximum de la peine encourue, violant ainsi les dispositions de l’article 113.b du code de procédure pénale. « Cette détention qui continue à ce jour est arbitraire et constitue également une forme d’actes de torture morale et psychologique sur la personne », indique le document.
Tout en rappelant au chef de l’Etat, l’une de ses exigences, à savoir « la force doit rester à la loi », l’association l’invite « à prendre des mesures constitutionnellement responsables » en, dit-elle, liquidant rapidement les dossiers « honteux » pour « faire face aux urgences de l’heure », notamment « le problème de l’insécurité criarde », « la situation catastrophique des hôpitaux », « le chômage des jeunes », « l’absence d’eau potable et d’électricité dans plusieurs localités », et « le problème de la cherté de la vie que vivent quotidiennement les populations ».