Pourquoi les cimetières au Togo sont-ils dans un état piteux? Un déshonneur pour les illustres disparus

Société

Publié le mercredi 4 novembre 2015 | Togo Online

© aLome.com par Parfait
Célébration de la Pâques 2015 dans les rues de Lomé.
Lomé, le 3 avril 2015. Centre-ville de la capitale togolaise. Décoration de certains carrefours et chemin de croix de rigueur pour les catholiques, pour marquer le Vendredi saint.

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Au Togo, certains faits prouvent à suffisance que les morts n’ont plus d’importance aux yeux de leurs proches et des autorités compétentes. Ces illustres disparus, comme on les appelle communément, sont abandonnés pour la plupart. Plusieurs familles éplorées aujourd’hui n’accordent donc plus d’importance à leurs chers disparus. L’environnement sinon l’endroit où reposent ces êtres disparus donnent du dégoût du fait de l’insalubrité, du manque de soins et de la profanation dont ils font l’objet.

Comme à l’accoutumée, le 1er novembre de tous les ans offre l’occasion aux uns et aux autres, surtout aux fidèles chrétiens catholiques de par le monde d’aller se recueillir sur les tombes de leurs parents, amis ou proches. Une occasion pour ces derniers de rendre une fois encore hommage à ces illustres disparus et de prier pour le salut de leur âme. C’est dans cette dynamique que nous nous sommes rendus dans certains cimetières de la capitale, Lomé et ses environs pour vivre ces moments forts avec les familles éplorées.

Le constat a été très amer. Nous nous sommes rendus compte de l’état de délabrement avancé dans lequel se trouve nombre d’espace qui accueille ces êtres qui ne sont plus de ce monde. Certains cimetières ont été purement et simplement transformés en dépotoir d’ordures, d’autres abandonnés dans un état de piteux où les herbes et reptiles ont envahi certaines tombes les rendant méconnaissables des familles endeuillées. Certaines tombes ont été détruites, ouvertes à ciel ouvert donnant lieu à la leur profanation et au trafic d’organes humains.

La responsabilité de ce constat amer qui n’honore personne, incombe avant tout aux familles éplorées qui ont abandonné leurs proches disparus à ce triste sort. Ensuite, cette responsabilité incombe surtout aux autorités municipales togolaises, en l’occurrence à la délégation spéciale de la ville de Lomé. Puisque la salubrité, la propreté et l’organisation due à ces lieux relèvent des prérogatives du président de la délégation spéciale de la ville Lomé Fogan ADENYON qui dispose des services compétents pour rendre ces lieux agréables et conformes aux normes.

En plus de ce titre de président de la délégation spéciale de Lomé, Fogan ADENYON, à en croire nos investigations est aussi Fidei Custos, c’est à dire Ministre Extraordinaire de la Communion dans une paroisse catholique de la place. Pris comme tel, cette autorité a failli à son devoir de serviteur comme le Christ lui même puisque dans l’enseignement catholique, le cimetière est un lieu saint qui doit être entretenu.

La communion, c’est à dire la Sainte Hostie dont Fogan ADENYON est le ministre extraordinaire n’est que le Corps du Christ, le fils de Dieu, Seigneur et Sauveur du monde dont le lieu où repose son corps est devenu un lieu de pèlerinage pour tous les chrétiens du monde. Si ce lieu n’était pas soigné mais laissé dans un état piteux comme certains cimetières dont les images sont illustratives, peut-il accueillir des pèlerins venus toutes les extrémités de la terre? Le président de la délégation spéciale de la ville de Lomé et les responsables des familles éplorées dont les corps ont été enterrés dans les cimetières de partout, doivent chacun à leur niveau prendre leur responsabilité pour accorder le soin qu’il faut aux illustres disparus afin d’honorer dignement leur mémoire.

Nos investigations nous ont ainsi mené dans les cimetières tels que: Adakpamé, Cimetière de la plage, Bè-Kpéhénou et Atikpokomé. Et jugez-en vous-mêmes le fruit du travail effectué. De grâce, honorons dignement la mémoire de nos illustres disparus en évitant ces images.

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