Le modèle de voitures en vogue de nos jours est celui avec des vitres teintées, une image parfois de prestige. Mais lorsque ce luxe que se donnent les usagers devient une opportunité de dissimuler des actes illégaux, il y a lieu de s’interroger. Sous peu, une réglementation de l’interdiction de vitres teintées sur les véhicules en circulation entrera en vigueur sur toute l’étendue du territoire.
Dans la circulation, à Lomé comme partout ailleurs, on remarque des voitures aux vitres teintées. Impossible de voir les ocuupants de l’extérieur, alors qu'il y a des gangs qui opèrent de jour comme de nuit à travers tout le pays.
Un peu différents des voitures fumées depuis les usines de fabrication, de nouvelles méthodes qui consistent à coller des plastiques sont utilisées, pour empêcher d’être aperçu. Les occupants de ces véhicules, eux, voient tout ce qui se passe à l'extérieur.
L’arrêté interministériel n°008/MEMEFPD/MIT/MSPC portant réglementation de l’usage de vitres loin d’interdire l’utilisation des vitres teintées veut plutôt la réduire et amener les automobilistes à respecter cette nouvelle mesure.
En effet, plusieurs textes, dont notamment la Loi n°2013-011 du 07 juin 2013 portant Code de la route mais aussi la Décision n°15/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005 portant Modalités pratiques d’application du plan régional de contrôle sur les axes routiers inter-états de l’UEMOA, exigent que « tout automobile circulant au Togo devra disposer de vitres avant, arrière et latérales transparentes afin d’offrir au conducteur un champ de visibilité ».
Ceci pour permettre aux forces de sécurité de voir l’intérieur des voitures pour la sécurité de toute la population, de vérifier le nombre d’occupants, si ceux-ci ont porté leurs ceintures de sécurité et sont dans les normes du code de la conduite.
Se protéger contre les rayons du soleil, et le vol sont autant de raisons avancées par ces conducteurs qui ont du mal à se voir appliquer cette loi.
Dorénavant pour avoir un véhicule avec des vitres teintées, il faudra avoir une vignette affichée sur le pare-brise du véhicule délivrée par le ministre chargé de la Sécurité, sur demande faite par les usagers au préalable.
Le dossier sera composé d'une lettre de motivation au ministre en charge de la Sécurité, un casier judiciaire datant au moins de 3 mois , d’une copie de la carte d’identité ou d’un passeport,
d’un timbre fiscal de 2 000F et des frais d’étude de dossiers d’un
montant de dix mille (10.000) francs CFA. Il faudra enfin payer 50.000F pour la pose de la vignette.
