L’article 497 du nouveau code pénal qui repénalise le délit de presse ne laisse pas indifférent le leader du Sursaut-Togo, Koffi Yamgnane. Dans une interview accordée à nos confrères de togobreakingnews, il s’est dit peiné par l’enracinement de la « démocrature » au Togo.
« Aujourd'hui avec ce nouveau code, la « démocrature » togolaise veut clairement signifier à qui le veut qu'elle a « légalisé » le contrôle des médias et que donc elle fera désormais ce qu'il lui plaira pour les faire taire « légalement » », a-t-il déclaré.
Pour le Franco-Togolais, il est clair que le régime en place est hostile à une presse critique, ou mieux, a peur d’elle. C’est ainsi qu’il passe par tous les moyens pour la mettre en « résidence surveillée ».
« À n'en pas douter, le régime de Faure Gnassingbé a peur de la presse togolaise et souhaite la maintenir en détention ou à tout le moins, « en résidence surveillée » », a précisé M. Yamgnane.
Et il a ajouté : « Jusqu'à présent, la presse écrite pouvait être interdite sans justification (on connaît des exemples nombreux et Lawson Bonero mis aux arrêts venait d’être libéré) ; les radios pouvaient être fermées par la fameuse HAAC ou bien encerclées par la junte militaire ; les télévisions privées pouvaient être bâillonnées à tout moment ; l'internet et le téléphone fermés et même RFI interdite de diffusion... ».
Koffi Yamgnane préconise donc un combat contre ce musellement de la presse togolaise, afin que cesse l’impunité et que la justice puisse régner dans une société de paix.