Le choléra a-t-il complètement disparu dans notre pays ? Sûrement pas. Cependant, tout porte à le croire.
En effet, l’on constate un désintéressement des autorités togolaises de la question. Pourtant, à la veille de la rentrée scolaire, le ministère des Enseignements primaire et secondaire et celui de la Santé ont, tambour battant, claironné les mesures que doivent prendre les parents d’élèves pour protéger les enfants.
Sur les radios, à la télévision et dans les journaux, c’est le même message qui est véhiculé. Les bonnes femmes qui devraient se réjouir de la reprise des classes pour retrouver leurs clients que sont les élèves, ont déchanté, puisque ces derniers arrivaient désormais à l’école avec des plats préparés depuis la maison. C’était l’une des mesures ordonnées par le gouvernement. Mais aujourd’hui, rares sont les élèves qui amènent de la nourriture à l’école.
Le gouvernement n’en parle même plus. Il semble plutôt préoccupé par les mouvements d’humeur des enseignants qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail. La gestion de la grève des enseignants a pris le pas sur les sensibilisations contre le choléra. Certes, l’épidémie a connu une légère régression, mais ce n’est pas pour autant qu’elle a complètement disparu. C’est plutôt le moment de mettre le paquet pour la bouter hors de notre cité. Mais le gouvernement ne semble pas être dans cette logique.
On a l’impression que la grève des enseignants a résolu le problème de choléra. Ainsi au Togo, on aurait trouvé un vaccin très efficace contre cette épidémie. Puisque lorsque la grève vient, le choléra fuit. Et comme le Togo a toujours été une terre d’expérience, l’avis est donc lancé à tous les pays dans lesquels sévit cette épidémie. Lorsque le choléra fera désormais ravage dans un pays, il faut tourner en bourrique les enseignants qui finiront par entrer en grève. Il faut ensuite fermer les établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire et les rouvrir dix (10) jours après. Ainsi le choléra disparaîtra complètement. Posologie togolaise, version Maganawé.