Lome - Des affrontements entre policiers et manifestants vendredi et samedi à Mango, localité située à environ 590 km au nord de Lomé, ont fait cinq morts, selon un nouveau bilan publié samedi soir par le gouvernement.
Les affrontements ont éclaté vendredi, quand les forces de l’ordre ont tenté de disperser une marche interdite, organisée par une association non reconnue par les autorités pour s’opposer à un projet de réhabilitation d’un complexe d’aires protégées.
Deux personnes ont été tuées
par balles et 21 autres blessées dont 8 parmi les forces de l’ordre. Les
manifestations se sont poursuivies ce samedi, faisant encore deux morts, a
déclaré à la télévision nationale Payadowa Boukpessi, ministre de
l’administration territoriale. "Nous déplorons encore aujourd’hui, deux
morts et trois blessés graves. Parmi les blessés d’hier, nous avons enregistré
aujourd’hui, un mort. Au total, 5 personnes sont mortes ces deux jours",
a-t-il indiqué. "Des sanctions disciplinaires ont été prises à l’encontre
des forces de l’ordre, auteurs des dérapages. Une enquête judiciaire a été
également ordonnée, afin de faire la lumière sur l’ensemble des événements", a
ajouté M. Boukpessi. Selon des sources proches de la présidence, le
gouvernement a tenu ce samedi, une "réunion de crise" présidée par le
président Faure Gnassingbé. Le calme est revenu samedi après-midi à Mango,
ont indiqué des habitants joints au téléphone par l’AFP. "La ville est calme
depuis 15H. Des éléments des forces de l’ordre sont visibles à certains
carrefours, d’autres circulent à bord de leurs jeeps dans la ville", a confié
un conducteur de taxi-moto. Le projet de réhabilitation des aires protégées
est réalisé dans plusieurs localités dans la région septentrionale et couvre
une superficie de plus 179.000 hectares.