La tension est montée d’un cran la semaine dernière au ministère de la Santé au moment de l’interpellation de trois fonctionnaires indélicats.
Il s’agit du Directeur des Soins de Santé Primaire (DSSP), d’un comptable et d’un gestionnaire-comptable en service à la Division de l’Epidémiologie (DEPI) qui sont mis en cause. Il leur est reproché d’avoir fait mains basses sur au moins 100 millions de nos Francs, représentant le reliquat de la campagne vaccinale contre la méningite de la période allant de Novembre à décembre 2014. Conséquence, trois fonctionnaires sont arrêtés et séjournent actuellement à la prison civile de Lomé.
Et c’est au moment de réunir les pièces comptables justificatives aux partenaires financiers un an après l’exécution de l’activité que le constat a été fait. Les enquêtes ont permis de découvrir un gap de plus de cent millions de francs cfa qui représentent le reliquat de cette campagne selon toujours une source du ministère de la santé.
Les faits remontent à l’année dernière, le ministère de la Santé avait lancé une campagne vaccinale contre la méningite période novembre à décembre 2014. La campagne consistait à vacciner tous les enfants contre la méningite pendant ces huit semaines. Une fois l’activité terminée, il faut réunir les pièces comptables justificatives des dépenses qu’a engendrées la campagne.
C’est en ce moment que le pot aux roses a été découvert. Le Directeur des Soins de Santé Primaire (DSSP), de son comptable et d’un autre gestionnaire-comptable sont à l’origine de cette disparition d’argent et sont déférés à la prison civile depuis la semaine dernière.
On en était là quand une autre affaire éclabousse les agents de ce même ministère. Cette fois-ci un remboursement qu’aurait réclamé un partenaire financier dans l’exécution des activités de Gavi Alliance jugé inéligible.
A l’origine, un atelier de formation initié dans le but d’outiller un département du ministère de la santé. Au sortir de cet atelier on se retrouve avec deux listes différentes de personnel qui ont pris part à la formation à qu’il faut donner des perdièmes. Ce qui laisse à penser que dans ce ministère on s’intéresse plus à l’argent qu’à autre chose.
Cet état de chose relance le débat sur les malversations dans le secteur de la santé et interpelle le gouvernement à revoir les accords liant le Togo à ses partenaires financiers et techniques en vu d’un suivi. Vivement !