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Dossier: Le café robusta togolais à la conquête du monde…
Publié le lundi 9 novembre 2015  |  AfreePress


© Autre presse
Enselme Gouthon, le président du Conseil des exportateurs de café cacao.


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Cent cinquante (150) millions de sacs de café sont produits chaque année dans le monde. L’Asie et l’Afrique sont les deux continents en tête de la production mondiale. Depuis l’an 850, année supposée de sa découverte en Abyssinie (Ethiopie), le café s’est répandu dans le monde entier et rapporte aujourd’hui d’importantes devises aux Etats et aux producteurs.

Selon le classement, il existe deux variétés de café : l’arabica et le robusta. Le robusta, c’est le café produit par la plupart des Etats africains dont le Togo.

Selon l’histoire, la variété robusta a été découverte pour la première fois au Zaïre, dans le bassin du Congo au début du 19e siècle. Depuis lors, cette nouvelle variété de café a fait du chemin et a conquis des millions d’adeptes. Elle représente aujourd’hui 65 % de la production de café du continent africain.

Le robusta est un café plus résistant que l’arabica mais moins aromatique. C’est l’une des variétés du Canephora qui compte 50 variétés dont seulement cinq sont comestibles. Il pousse à l'état sauvage dans presque toutes les forêts de la zone tropicale africaine. Les cafés robustas constituent 30 % de la production mondiale de café. Ils sont plus cultivés du niveau de la mer jusqu'à 600 mètres, principalement en Afrique (centre et ouest), au Brésil, en Indonésie, au Sri Lanka et aux Philippines.

Au Togo, le robusta est produit sur les montages de la préfecture de Kloto, seule région où le climat et la végétation sont propices à sa culture. Le robusta est planté sur des plateaux mollement ondulés ou sur des piémonts bénéficiant de bons sols de colluvions. Mais hélas la surface cultivable de ce café est très restreinte. La culture est limitée dans le centre-ouest du pays sur moins de 40 000 hectares. Une situation que tente aujourd’hui de remédier Anselme Gouthon (photo), Secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao et président de l'Agence des cafés robustas d'Afrique et de Madagascar (Acram).


Les actions du comité dont il est le secrétaire général ont permis d’accroître les superficies de 300 à 350 hectares par an. Il faut rappeler que les productions du Togo ont considérablement chuté à partir des années 1990, année du début d’une grave crise sociopolitique. La production du pays est alors passée de 10 000 tonnes à moins de 3 000 tonnes par an.

Mais heureusement, ces chiffres sont aujourd’hui en train de repartir à la hausse, puisque selon Anselme Gouthon, le Togo a atteint les 11 000 tonnes annuel de café depuis 2011. Notre pays, il faut le reconnaître, a accusé un important retard dans l’accroissement de ses productions. En 1980 par exemple, les productions du Togo et du Vietnam étaient pratiquement aux mêmes niveaux. 10 000 tonnes pour le Togo, 13 000 tonnes pour le Vietnam. Mais aujourd’hui, le Vietnam produit 60 fois plus de café que le Togo. Près de 1 million de tonne exactement en 2014.

Mais les choses sont en train de changer depuis quelques années avec des politiques publiques interventionnistes, non seulement dans le domaine de la sélection biologique mais également dans celui des techniques utilisées ou encore dans le domaine du soutien financier apporté aux producteurs. Cette filière a aussi permis le développement d'infrastructures lourdes en matière de routes et de pistes pour désenclaver les zones de production. Elle a permis enfin la multiplication de stations agricoles et de pépinières, et la distribution de petit matériel aux producteurs. Elle a longtemps bénéficié d'un soutien appuyé des bailleurs de fonds multilatéraux, tant dans les domaines de la recherche agronomique, de l'innovation et de la vulgarisation que dans celui d'une réflexion sur les structures foncières, sur les contrats de partage de la terre et de la récolte, le métayage, voire, plus généralement, sur le partage de la production entre le capital et le travail, entre les acteurs détenteurs de la rente, d'un côté, et les acteurs détenteurs de la force de travail, de l'autre. Le Togo vient de loin mais entend se rattraper son retard.

En témoigne le prix remporté en juin 2015 par le café togolais à l’occasion du premier concours des cafés torréfiés dans les pays d'origine, organisé à Paris. Un prix qui a récompensé 20 cafés, dont 5 d'Afrique de l'Ouest. Le café togolais, camerounais et gabonais était en vedette lors de cette messe des cafés torréfiés dans les pays d’origine organisée par l'Agence pour la valorisation des produits agricoles (AVPA). La compétition mettait aux prises, les producteurs de café d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud.

Le Café togolais aimé… mais détesté…

Le café robusta est un café à fort taux d’arôme qui est produit dans la région des Plateaux et nourrit près de 20.000 familles, disions-nous. Mais malgré son rang et bien qu’il soit apprécié sur le marché international, le café robusta reste un illustre inconnu du grand public togolais. Beaucoup de consommateurs avouent ne pas en savoir sur son existence.
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