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    TOGO : Comprendre la crise de Mango en dix points
    Publié le lundi 9 novembre 2015  |  L`Indépendant Express




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    La mobilisation des populations de Mango, à près de 500 Km de Lomé la capitale du Togo concerne l’initiative de la restauration de la Faune. C’est unanimement que les populations, enfants, jeunes et adultes sont sorties ce jour pour exprimer leur opposition face à cette décision de restaurer la faune qui a laissé des moments sombres et traumatisants à ce peuple qui n’en ressort pas à ce jour.

    Dix points permettent de remémorer ce passé à l’époque où la faune existait:

    1- Le Colonel Djoua, tortionnaire de la soldatesque du Général Eyadéma se donnait des randonnées criminelles en exécutant des personnes soupçonnées ou arrêtées pour avoir porté atteinte à la tranquillité des animaux de la faune de Naboulgou. Il opérait ces exécutions aux poteaux de façon foraine dans le but de décourager les chasseurs et les braconniers qui osaient mener leur activité dans la faune.

    2- Le Colonel Djoua attachait parfois ces mêmes personnes contre le socle de son hélicoptère pour une ronde punitive avant de les présenter à la population et les passer au poteau.

    3- Pendant la période de la faune, les animaux avaient plus de droits que les hommes : les éléphants dévastaient impunément les champs de propriétaires qui étaient obligés de se soumettre

    4- Les perdrix et autres animaux sauvages quittaient la faune pour venir provoquer les animaux de la basse-cour et leurs propriétaires sans inquiétudes.

    5- Les usagers de la route étaient surveillés comme du lait sur le feu. Il existait des postes d’arrêts obligatoires où on vérifiait les pneus et la vitesse. Toute trace de sang sur les pneus ou tout constat d’excès de vitesse étaient punies par des détentions arbitraires et des soumissions à la torture

    6- Les populations riveraines de la faune étaient soumises à des contrôles stricts de leurs marmites et de leurs cuisines. Toute découverte de viande sauvage était punie de peine d’emprisonnement et de torture

    7- Il était formellement interdit de faire quelque bruit que ce soit, au risque de perturber la tranquillité des animaux. Les sifflets, les discussions à haute voix, la musique, les chants et autres festivités constituaient des infractions graves sévèrement punies.

    8- Tout espace de culture visité par des animaux de la faune était confisqué pour devenir la propriété absolue de l’Etat et de la faune.

    9- Les véhicules qui devraient traverser la faune la nuit étaient obligés d’éteindre les phares au risque d’affoler et de brouiller la vision des animaux.

    10- Seul, le général Président, Gnassingbé Eyadèma, à l’époque était autorisé à organiser des parties de chasse dans la faune.

    L’occasion de l’avènement de la démocratie dans les années 90 a amené les populations à mettre à sac cette faune qui leur avait réduit tout espace de liberté.

    Ce sont donc ces ères sombres et redoutables de ces périodes noires que les populations redoutent en refusant par les manifestations musclées, le retour de la faune à Mango.

    Carlos KETOHOU

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