La réhabilitation de la faune de Mango devra attendre. La décision a été prise par le chef de l’État lors d’une réunion de crise tenue samedi dernier à la Présidence de la République.
Cette réunion de crise fait suite aux violences survenues dans la ville de Mango vendredi et samedi dernier, qui ont occasionné 5 morts et plusieurs blessés dans le rang des manifestants.
En effet, La population de Mango ne décolère pas depuis vendredi. Malgré le nombre de morts et des blessés lors des manifestations, elles tiennent le gouvernement par les colles.
Selon le gouvernement, une enquête judiciaire est ouverte pour situer les responsabilités. Une discussion se tiendra aussi avec les populations pour mieux leur expliquer le bien fondé de ce projet.
C’est dans cette optique que Faure Gnassingbé a instruis la suspension de la réhabilitation de la faune de Mango. Il a souhaité que l’enquête et les discussions soient clôturées pour entamer le projet.
Un projet qui, selon les autorités, a pour objectif de protéger la faune. A en croire une source officielle, l’extension de la faune de Mango fait partie d’un projet de réhabilitation des aires protégées financé par le PNUD, la FAO, l’UEMOA et le gouvernement lui-même.
La même source a ajouté que ledit projet est réalisé dans plusieurs localités de la région septentrionale et couvre une superficie de plus 179.000 hectares, soit un total de 38 villages.
Le seul hic est que les populations de ces villages redoutent un ralentissement de leurs activités agricoles et une expulsion de leurs terres, comme c'était le cas dans un passé récent.
Pour le gouvernement, les populations ne respectent pas les limites des aires protégées, au niveau la réserve de faune Oti-Mandouri et le Parc national de la Kéran adjacent, d’où leur envahissement par les communautés locales pour faire paître leur bétail.
Vivement qu’un terrain d’entente soit incessamment trouvé entre les populations de Mango et le gouvernement pour une accalmie.