La ville de Mango, dans l’extrême Nord du Togo a été le théâtre en fin de semaine dernière d’évènements malheureux qui se sont soldés par des pertes en vies humaines et des dégâts matériels très importants. Des populations qui s’insurgeaient contre le projet d’installation d’une aire protégée ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre.
On dénombre cinq morts, des blessés graves et légers et des interpellations. Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), à travers un communiqué en date du 09 novembre et signé de son Président National, Me Paul Dodji Apevon et dont copie nous est parvenue, s’insurge contre « cette répression brutale et sanglante et exige l’ouverture d’une enquête sérieuse » afin que les auteurs et commanditaires de cette tragédie soient identifiés et sanctionnés ».
Dans le communiqué, le CAR dit suivre « avec inquiétude les évènements dramatiques qui se déroulent à Mango depuis le 06 novembre consécutifs à des protestations des populations de la localité contre la réhabilitation de la faune ».
Le communiqué précise que « le CAR est d’autant plus indigné que la répression brutale et sanglante qui a entraîné cinq (5) morts et plusieurs blessés graves, a été exercée par les forces de l’ordre sur des populations qui manifestaient à main nues ».
Vu l’allure que prenaient les choses, le gouvernement s’est réuni en urgence le samedi dernier en conseil de crise, conseil au cours duquel le Chef de l’Etat avait pris la décision de surseoir pour l’instant à l’exécution du projet. Sur ce, le CAR dit avoir constaté « avec étonnement que c’est après cette répression sauvage que le Chef de l’Etat a ordonné la suspension du projet pour discuter avec les populations », ce qui prouve à suffisance selon les responsables du CAR que « les populations n’avaient pas été associées au préalable audit projet ».
Dans la foulée, le parti de Me Apevon « présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ».
Pour le CAR, cette affaire, vu sa délicatesse, ne doit pas se limiter à un simple constat, encore moins à une simple condamnation de la part des autorités. C’est pourquoi, selon les termes du communiqué, « le CAR exige l’ouverture d’une enquête sérieuse afin que tous les auteurs et commanditaires de cette tragédie soient identifiés et sanctionnés ».
Pour terminer, le CAR dit « condamner avec véhémence la propension actuelle du régime en place à réprimer systématiquement toute expression populaire, ce qui risque à terme d’exacerber les rancœurs et provoquer l’embrasement du pays ».... suite de l'article sur Autre presse