Depuis 2013, les primes de 20.000 F cfa et de 30.000 F cfa sont devenues un acquis pour le personnel soignant des centres de santé publics du Togo. Si dans certains centres de santé, la mise en application de cet acquis fruit d’une longue bataille entre les syndicats des fonctionnaires du Togo et le gouvernement est allée de soi, tel n’est toujours pas le cas dans certains centres de santé au Togo. C’est visiblement le cas au CHR de Tsévié. On en veut pour preuve le mouvement d’humeur du personnel soignant de ce centre hier lundi.
Suite à l’échec des négociations avec leurs supérieurs, le personnel soignant a observé un sit-in pour réclamer le paiement des arriérés des primes de 20 et 30.000 F cfa concédés par l’Etat depuis 2013 aux fonctionnaires.
Porte-parole du personnel émargeant sur le budget autonome du CHR de Tsévié, Kokou Tchalim, a confié au téléphone à nos confrères de Nana Fm que « depuis 2013, la décision que le gouvernement avait prise portant augmentation des primes de 20.000 et 30.000 Fcfa aux travailleurs du Togo, l’administration du CHR trouve qu’il n’y a pas de base juridique pour qu’elle puisse payer ces primes à son personnel. En 2013, c’est avec tractation, avec un retard qu’on a pu solder ces primes là. A partir de 2014, il y a eu coupure jusqu’à septembre 2015, on n’a plus reçu 5 F. Le personnel a tenté des négociations par ci par là mais ça n’a jamais évolué. Dernièrement le 23 septembre, le comité a eu une assise avec la direction et le Conseil d’administration.
Là, la direction disait qu’elle allait faire une augmentation de 10 % par rapport à la note ministérielle qui a été envoyée en janvier 2014, mais force est de constater qu’à la fin de ce mois, quand on est allé recevoir les salaires, les calculs n’ont pas été faits comme cela a été fait au ministère. Il y a eu seulement une augmentation de 1000 F, 2500 F, 6000 F tout au plus pour les uns et les autres. Cela a suscité un mécontentement, tout le personnel s’est réuni ce matin (lundi matin, ndlr) au portail pour observer un sit-in pour débloquer cette situation là ». Et, « pour les arriérés de 2014 et 2015, la direction a refusé de payer ».
Parlant des voies de recours, le porte-parole des manifestants a dit qu’ils ont « épuisé pratiquement toutes les voies de négociation ».
Face à une telle situation, le personnel de ce centre hospitalier envisage sérieusement rentrer en grève à partir de la semaine prochaine si les choses en restaient là.