Hula hubla grrr ! Ahoii !!! Nous sommes tombés si bas au Togo que le prince veuille, dans ses rêves magnifiques de sécurité, nous classer en dessous des animaux sauvages. Face à cette misère que l’autorité centrale nous inflige, nous perdons finalement notre langage d’hommes civilisés et nous sommes réduits à baragouiner des gargouillis, Hula hubla ahoii ! Grrr !
Qui comprendra notre baragouin ? sauf Dieu peut-être ! si Dieu a encore des oreilles qui écoutent les complaintes des peuples innocents et fervents martyrisés partout sur la terre au nom de la sécurité générale, sécurité de l’Etat, et sécurité des animaux inférieurs.
L’Etat Togolais oublie la mesure de l’Homme
Celui qui a accompli un minimum d’instructions sérieuses dans les cours secondaires aura appris que « l’Homme est la mesure de toutes choses ». C’est ce maxime au double sens qui fonde les droits de l’Homme et aussi les sciences positives. L’Homme se met au-dessus de toutes choses et mesure toutes les choses par rapport à sa propre nature. Aucun animal ne vaut l’homme sous ce rapport. Faut-il encore le dire ?
Mais il y a une tendance presque maladive de nos jours, sur le plan international, à s’égarer dans des sensibleries environnementalistes et écosystémistes infantiles. On tombe dans l’exagération naturaliste sur ce chemin, voire dans l’extrémisme angélique d’amour pour les animaux sauvages. Il y a donc, avec cette tendance, des animaux inférieurs qu’on lève à outrance au rang d’espèces rares au même titre que l’homme et qui seraient en voie de disparition et dont il faut sauver la peau. Et on s’en alarme tellement. On s’en émeut viscéralement au point de tuer l’homme ingénu pour eux.
Mais la question première que doit poser le bon sens est de savoir si ces animaux dont on pleure la disparition programmée sont-ils les plus utiles à la vie quotidienne et à la survie de l’homme sur terre au cours les dix mille années à venir?
Ces animaux dont il faut préserver les aires de vie sont-ils ceux qui rôtissent quotidiennement dans nos marmites et tombent dans nos plats pour le diner à Bombouaka ou à New Rochelle ou à Tokyo ? Si ces animaux sauvages disparaissaient de la surface de la terre, cela réduira-t-il l’humanité à la famine et soumis au péril de disparition à leur suite ? S’agit-il des êtres communément alimentaires, comme des poulets, des moutons, des vaches ou des tilapias qui abondent par culture dans nos fermes spécialisées, mêmes dans nos basses cours parfois?
Non, c’est le lion, ce carnassier féroce ; c’est l’éléphant, cet herbivore titanesque, le requin, ce squale vorace etc. La communauté scientifique a-t-elle déjà prouvé aux yeux du monde que la disparition de ces espèces sauvages rendra la vie humaine plus difficile sur la terre ? Alors pourquoi s’émouvoir à l’extrême sur le sort de ces animaux farouches au point de tuer et de déloger les hommes dans leurs cadres de vie quotidienne conquis pour les remplacer par ces animaux ?
Je paniquerais personnellement si on annonçait peut-être que le poulet est menacé de disparition sur la terre, ou que le tilapia est en extinction. Mais, le lion ou le buffle? non quand même ! A quoi sert le lion ou l’éléphant, ou la girafe, ou le rhinocéros ou le requin ou la baleine dans la vie pratique et quotidienne de chaque homme ? A rien ! sauf au divertissement de quelques vacanciers touristes à la recherche d’exotisme ou de quelques chasseurs en loisir à la recherche de sensations fortes.
Alors faut-il, pour le loisir d’une minorité repu, sacrifier la survie agraire de la majorité frugale? Non, cela est irrecevable. La valeur civique de l’Homme ne l’admet pas. La dignité humaine est bafouée sur ce chemin par tout ceux qui militent dans les associations internationales qui poussent parfois à outrance leur activisme. Ces associations vont jusqu'à soutenir un extrémisme angélique d’amour pour les animaux sauvages au détriment du bien-être ordinaire de l’homme simple proche de la nature.
Les associations comme Peta, Care2 et d’autres encore en compagnie des personnalités actives comme Brigitte Bardot et des institutions internationales qui financent ces actions doivent mieux re-penser la limite raisonnable de l’éthique de protection des animaux sauvages. Le principe de base qui doit les guider est qu’un être humain, quelle que soit sa condition sociale, dès qu’il tue un animal par nécessité prouvée de consommer effectivement sa chair, doit être exempté de toute reproche sous quelque angle que ce soit, religieuse ou morale ou politique soit-elle.
Devant l’extinction, Tout animal passera, même l’Homme !
Alors remettons l’homme au centre de nos soucis politiques en attendant
Des animaux, des plus gros cent fois que l’homme, des plus beaux mille fois que l’homme sont passés et on disparut de la terre. Des dinosaures, des ptérodactyles, des micros organismes ont disparu. En quoi leur disparition a-t-il gravement hypothéqué l’amélioration de la vie de l’homme sur terre ?
Plutôt c’est l’homme qui se révèle de jour en jour le plus grand et le plus direct danger pour sa propre espèce.
En attendant, et pour être vigilant et éviter de glisser sans le savoir dans les travers où l’homme administrateur brime, voire tue facilement l’homme administré pour s’empocher quelques dollars sur un projet animalier d’ordre public ou assouvir quelques fantaisies de loisir, il nous faut penser d’abord à éduquer, former et doter les personnes affectées par ce genre de projet. Eduquons et formons à Mango, éduquons au Togo et partout où il y a besoins de sauver l’écosystème.
La première mesure à prendre particulièrement au Togo est d’envoyer un bataillon d’ingénieurs agronomes dans les lieux. Au lieu de camper 500 militaires armés de fusils à Mango il faut envoyer 200 agronomes et encadreurs de production intensive munis de fauches et de semences agropastorales et de curriculum didactique. Si la population de Mango disposait et maitrisait des techniques faciles et fécondes d’élevage, elle ne se gênerait pas trop à chasser et consommer les espèces sauvages en disparition.
Si les projets de préservation de la faune ou des parcs animaliers sont bien conçus il n’y aurait pas de collision quotidienne entre les hommes et les animaux dans cette aire protégée ; car les limites seraient matériellement bien tracées et auraient un aspect dissuasif au croisement spatial pour l’une et l’autre espèce.
En résumé, si un projet du genre protection de la faune doit occuper une surface X, une proportion raisonnable Y% de cet espace doit être située à proximité des populations avoisinantes et servir de lieu d’exploitation agropastorale intensive avec des techniques prouvées afin que la population humaine affectée puisse produire en abondance ou à défaut avoir un accès commode à une réserves alimentaire qui le met a l’abri de la disette. Ce sera tout un programme multisectoriel à élaborer à tête froide. ... suite de l'article sur Autre presse