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Sur demande du peuple, les exclus de l’UFC lanceront bientôt leur formation politique, selon Nicodème Habia
Publié le lundi 25 novembre 2013  |  icilome


© Autre presse
Nicodème Habia, membre exclu du parti UFC


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Togo - L’ex-député de l’Union des Forces de Changement (UFC), Nicodème Habia était à Kévé le 24 Novembre 2013 dans la Préfecture de l’Avé sur demande des militants de son ex parti. A Kévé, c'est une réunion de clarification sur les évènements au sein du parti, évènements qui ont conduit à l'exclusion de quelques personnalités du parti.
Au Total, 3 personnes ont été exclues du parti pour dit-on, avoir violé le secret du parti. Il s'agit des anciens députés Nicodème Habia, Tsiméssé Gbéya et l'ex ministre de la communication, Djimon Oré. Le 4e, Jean Luc Homawoo, s’en est sorti avec un blâme.

La réunion de Nicodème Habia s’est déroulée dans la maison abritant le siège de l’UFC à Kévé. Plusieurs cadres de cette formation politique étaient sortis. C’est la toute première réunion avec la base de l’UFC à Kévé suite à l’exclusion afin d'éclairer la lanterne des militants de cette formation. Nicodème Habia a fait le déplacement sur demande des militants de l’UFC qui voulaient avoir des informations sur son exclusion. Face aux militants très énervés, découragés par cette exclusion, l’ex-député est parvenu à calmer les esprits.

Les motifs qui ont conduit le bureau de l’UFC à prendre une telle décision ont été exposés au grand jour. Nicodème Habia dit voir depuis un temps venir le revirement de leur formation en faveur de l’Union pour la République (UNIR) de Faure Gnassingbé. Ses multiples questions à l’endroit de Gilchrist Olympio ne trouvent pas de réponse, mais rencontrent plutôt l'opposition de certains amis au côté du président national.

La gestion des législatives du 25 juillet 2013, la seconde entrée de l’UFC au gouvernement Ahoomey-Zunu II etc. sont entre autres pommes de discordes qui ont poussé le parti à exclure ceux qui s’y opposent.

« L’accord signé en mai 2010 avec le parti au pouvoir a pris fin avec les élections législatives. Même si l’UFC doit maintenir son partenariat avec UNIR (parti au pouvoir), il faut un nouvel accord. Nous avons exigé un débat, mais ils ont refusé. Ils ont choisi la voie facile de nous exclure. Cela nous est totalement égal », avait déjà expliqué Djimon Oré.

Les raisons exposées à l’assistance, c’est le découragement qui se lisait sur chaque visage. Certains fervents militants n’ont pas perdu du temps pour apporter leur soutien à Habia. Ils ont sur le champ, interrogé l’ex député exclu quant à ce qui concerne leur avenir politique. C’est dans ce sens que, la plupart ont demandé à Nicodème Habia, la mise sur pied d’un parti politique. Comme une réponse du berger à la bergère, Nicodème Habia a rassuré son assistance.

« Il est bien vrai que, jusqu’aujourd’hui, les militants veulent connaître notre position par rapport au parti politique. Nous sommes conscients que, notre préfecture Avé, est une base de l’opposition togolaise. Nous n’allons pas laisser nos combattants. La création de notre formation politique, c’est une réclamation de notre base. J’ai écouté leur voix, car exclu de l’UFC, on ne peut pas rester dans le vide, c’est dangereux. (…). Je suis sûr que, bientôt nous aurons notre propre parti. On s’organise pour officialiser notre formation politique. Nous sommes en train de travailler pour les bases de ce parti », a déclaré à l’assistance.

Une information qui a redonné du sourire aux lèvres. Et pour témoigner la fin du chemin parcouru avec l’UFC, les militants, à la fin de la réunion, ont enlevé au portillon du siège du parti UFC, la plaque accrochée. Pour Habia, depuis l’exclusion, des démissions au sein du parti ne cessent de s’accroître et ce sont les démissionnaires qui demandent expressément la création d’une formation politique.

« Nous devons nous s’organiser pour cadrer ses militants démissionnaires. Je suis de l’opposition et je me bats au côté de celle-ci », a indiqué Nicodème Habia, membre fondateur de l’UFC. Ce dernier a confié avoir un souvenir amer pour le parti jaune, à cause de ses nombreux camarades de lutte qui ont laissé leur vie pour le parti de M. Olympio.

« J’ai un souvenir amer pour l’UFC. J’ai perdu beaucoup de camarades et ce sont là, mes souvenirs, ajoute-t-il, appelant les militants rencontrés à la mobilisation, car, ce qu’ils veulent aujourd’hui, c’est l’alternance politique. Il faut que ceux qui sont au pouvoir, quittent pour donner la chance à d’autres visages », a souligné M.Habia

Voici quelques réactions interviewés à la fin de la reunion

- Gamado koudjo, secrétaire cantonal UFC à Aképé: « Le député Nicodème Habia, notre fils est venu nous éclairer sur la décision du bureau de l’UFC de leur exclusion. Les raisons pour lesquelles il est exclu, ne tiennent pas la route. Selon les explications fournies, j’ai retenu que notre président Gilchrist Olympio veut fondre notre parti à UNIR, du chef de l’Etat. Si non, qu’est ce qui explique son refus aux trois députés UFC de former un groupe parlementaire en lieu et place de sa demande de voir les élus s’unir aux députés du parti au pouvoir. Nous avions compris depuis un temps que, notre président ne suit plus la logique du parti. Si tu veux renvoyer un enfant placé sur ton toit, avertit ses parents. Nous autres, nous n’avons pas été tenus au courant de l’exclusion de notre fils du parti. Si nous menons la lutte au côté de l’UFC, c’est grâce à certaines personnes comme M. Habia. Maintenant qu’il est exclu, c’est nous tous qui sommes exclus du parti. Je suis dans le bureau cantonal d’Aképé, avec l’exclusion de Nicodème Habia, le parti n’existe plus chez nous. Avant de venir ici, les militants et autres sympathisants m’ont chargé de dire à l’honorable que, l’UFC n’existe plus à Aképé. Habia est un vaillant combattant, là où il passe, nous le suivrons »

- Même son de cloche avec Anthonin, membre de l’UFC : « Nous avions rencontré notre ex député, il nous a entretenu sur les problèmes qui ont conduit à leur exclusion. Maintenant qu’il nous expliqué de long en large les raisons, je vous dis ici et maintenant que, avec l’UFC, c’est fini chez moi. Je donne raison à Habia et autres exclus. Ce qui m’a encore encouragé, c’est que, Habia a écouté notre doléance, celle de la création de leur formation. Sur cette question, il nous a rassurés et bientôt, on aura notre parti. Le souvenir que j’ai de l’UFC, est un mauvais souvenir, je regrette d’être militant de cette formation, j’ai honte d’être militant du parti jaune »

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