TOGO: Les femmes de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) seront dans les rues de Lomé les 29 et 30 novembre prochains pour exiger la libération des militants de l’opposition
Les femmes de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) seront dans les rues de Lomé les 29 et 30 novembre prochains pour exiger notamment la libération des militants de l’opposition écroués dans l’affaire des incendies des marchés : telle est la principale information lors du meeting à la plage du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC), appuyée par le Collectif "Sauvons le Togo" (CST), après la marche hebdomadaire dans les rues de Lomé.
Partis de la pharmacie des Oliviers (sur le Bd Félix Houphouët Boigny), les manifestants ont sillonné certaines artères de la capitale avant de chuter à la plage (en face Hôtel Krimas). Aucun incident n’a été enregistré. La marche a été bien encadrée par des forces de l’ordre.
Au milieu du cortège, des responsables du CST et du FRAC dont Jean Pierre Fabre. Me Zeus Ajavon le Coordonnateur du CST n’était pas présent.
L’un des principaux sujets abordés : l’affaire des incendies des marchés et le rapport pondu et rendu public récemment par le CST. Les femmes de l’ANC ont appelé à des marches les 29 et 30 novembre à Lomé pour exiger la libération de tous les militants de l’opposition arrêtés et écroués dans ce dossier.
"Dans cette affaire des incendies des marchés, tout le monde a fini par comprendre que les détenus et les inculpés n’ont rien à voir dans ce dossier et que les vrais coupables sont ailleurs. Nous invitons toutes les populations de Lomé et des autres préfectures du pays à se joindre à cette manifestation de protestation pour exiger la libération de nos jeunes détenus (…)", a déclaré à l’Agence Savoir News Jean Pierre Fabre.
Le marché de Kara (environ 120 km au nord de Lomé) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagé en janvier dernier dans des incendies qualifiés "d’actes criminels" par le gouvernement. Pas de pertes en vie humaine, mais les dégâts sont énormes. Une commission d’enquête a été aussitôt mise en place par le gouvernement.
Quelque 37 personnes pour la plupart des militants de l’opposition ont été inculpées. Certains sont écroués, d’autres en liberté et placés sous contrôle judiciaire. Certains partis de l’opposition et le CST ont toujours rejeté l’enquête menée et exigé une "enquête internationale".
Le CST a récemment publié son propre rapport dans lequel il accuse certains proches du pouvoir dont des officiers supérieurs des Forces armées togolaises, d’être responsables de ces incendies.
Mais ce rapport fait déjà grincer des dents au sein de ce même collectif, certains responsables du CST faisant partie des signataires dont Agbéyomé Kodjo (OBUTS) et Aimé Gogué (ADDI) étant tour à tour montés au créneau pour dénoncer ce document.
Ils ont affirmé n’avoir signé aucun rapport. M.Kodjo a même adressé une "mise au point" au coordonnateur du CST.