Prévue pour démarrer de la Colombe de la paix et chuter devant le ministère de la Sécurité et de la protection civile ce vendredi, la manifestation du Mouvement Martin Luther King (MMLK) contre les évènements de Mango, l’article 497 du nouveau code pénal et l’insécurité au Togo a été simplement empêchée par les forces de l’ordre et de sécurité à coups des Gaz lacrymogènes.
Contacté par l’Agence de presse Afreepress, le président du mouvement organisateur, Pasteur Edoh Komi a déploré le fait qu’une manifestation « pacifique » soit empêchée manu militari et appelle le gouvernement à faire respecter la loi du 16 mai 2011, relative à la liberté de manifestation publique au Togo.
«Très tôt ce matin, les forces de l’ordre et de sécurité ont dispersé la première foule par gaz lacrymogènes avant mon arrivée à 8 heures. Aussitôt, j’ai joint le Directeur de la police nationale et le ministre de l’Administration territoriale. Ils ont manifesté leur désapprobation face à cet incident. Nous étions d’accord sur le départ si ce n’est le point de chute et l’itinéraire qui ont posé problème», a révélé le président du MMLK. Selon lui, après quelques minutes de discussions avec les plus hautes autorités sécuritaires du Togo, il a été convenu que le MMLK reste sur place et livre son message à ses manifestants avant de partir.
« C’est ce que nous avons fait non loin de la Colombe de la paix. Après tout, j’ai demandé aux manifestants de quitter les lieux mais survint une résistance des forces de l’ordre et de sécurité à un passage collectif au lieu individuel. C’est ainsi que les esprits se sont échauffés et les gaz lacrymogènes ont commencé par pleuvoir, dispersant les gens. C’est horrible et cela n’honore pas notre pays », a-t-il expliqué. Selon ce dernier, le MMLK est une association de paix et ne saura cautionner la violence et le respect de la dignité humaine.