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Manifestations contre le projet de réhabilitation de la faune dans l’Oti !/Le Parti des Travailleurs dit halte à la répression sanglante de la population de Mango
Publié le samedi 14 novembre 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
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C’est avec horreur et indignation que le Parti des travailleurs a suivi les trois jours successifs de répression sanglante que le régime de Faure Essozimna GNASSINGBE a déchainée, ces vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 novembre 2015 contre les manifestations spontanées de toutes les couches de la population de Mango, insurgée contre un nouveau projet gouvernemental de réhabilitation de la faune dans la Préfecture de l’Oti, occasionnant 5 morts parmi lesquels nombre de jeunes tués par balles, plus de 70 blessés, plusieurs dizaines d’arrestations, plus d’une quarantaine de domiciles saccagés par des policiers et militaires.

Ce projet ne pouvait qu’être unanimement rejeté par les populations parce qu’il leur rappelle les sanglantes tragédies qu’elles ont vécu de 1981 à 1990 où plusieurs centaines de citoyens furent impunément massacrés dans la réserve de faune de l’Oti. En effet, nommé par Eyadéma préfet à Mango en 1981, le tristement célèbre lieutenant Yoma Narcisse DJOUA eut les pleins pouvoirs pour commander les opérations de supervision de la réserve de faune dans la Préfecture de l’Oti, dans un véritable bain de sang qui n’a cessé de traumatiser les populations jusqu’à ce jour.
Parmi les tués lors de cette répression sanglante on compte notamment le jeune Saya Aboudou, un adolescent de 15 ans, mort écrasé par un véhicule des militaires qui a délibérément foncé sur les manifestants le samedi 7 novembre, tout comme ce fut jadis le cas pour le jeune Lukman FABUALE, cet autre enfant de 12 ans, assassiné par une Jeep des militaires, immatriculée FAT 1760, qui l’écrasa lors de la marche des femmes du 16 mars 1991 à Lomé.

A nouveau, la Région des Savanes a été frappée par la répression sanglante !

Une fois à nouveau, le sang de jeunes manifestants a été impunément versé dans cette même région des Savanes où les jeunes Anselme Gouyano SINANDARE, élève de 12 ans et Sinanlengue DOUTI, élève en classe de 1ère A4, ont été lâchement assassinés le lundi 15 avril 2013 à Dapaong, lors de la marche pacifique spontanée organisée par les élèves sur toute l’étendue du territoire national pour soutenir les justes revendications de leurs enseignants en grève à l’appel de la STT.
Le Parti des travailleurs condamne et dénonce avec la plus grande vigueur cette sanglante répression qui nous ramène aux plus sombres et traumatisantes tragédies que le peuple togolais n’a cessé de connaître tout au long des 49 ans de pouvoir du clan des EYADEMA-GNASSINGBE.
C’est pourquoi, face à ce clan familial qui n’a jamais cessé de faire couler impunément le sang des innocents citoyens togolais depuis le 13 janvier 1963, il réitère cette exigence unanime du peuple togolais : 53 ans, Ça suffit ! Le génocidaire Faure Essozimna GNASSINGBE doit partir !


Solidaire des populations de Mango dans la douleur qui les frappe, le Parti des travailleurs présente ses sincères condoléances aux familles éplorées qu’il assure de toute sa compassion.
Pour le Parti des travailleurs, la population de Mango a eu raison de rejeter l’inacceptable diktat du régime UNIR/RPT en se soulevant contre une décision qui la concerne avant tout et sur laquelle elle n’a nullement été consultée car trop c’est trop !
En effet, après avoir pris toute une série de mesures scélérates destinées à étouffer la libre expression du peuple togolais auquel il s’est à nouveau imposé par la mascarade d’élection présidentielle du 25 avril dernier : multiples interdictions de manifestations pacifiques dans le pays dont celle qui devait se tenir le samedi 7 novembre à Vogan et à Anfoin contre la lenteur des travaux de réfection de la route reliant ces villes à Lomé, adoption d’un Code pénal liberticide dont l’article 497 est destiné à museler les journalistes, la décision du régime de Faure GNASSINGBE d’entreprendre un projet de réhabilitation de la faune à Mango sans consultation des populations concernées ne pouvait être ressentie que comme une provocation de plus.
Une provocation d’autant plus inacceptable que les populations de Mango, ville de cette région des Savanes mitoyenne du Burkina Faso, ne pouvaient accepter que leur volonté soit bafouée, après qu’elles aient enregistré la leçon donnée par leur peuple frère de ce pays voisin qui a su faire deux révolutions en l’espace d’un an pour se libérer des tyrans COMPAORE et de son séide Gilbert DIENDERE.
Pour le Parti des travailleurs, la répression sanglante des manifestations pacifiques de Mango appelle ceux qui, tout en se réclamant de l’opposition togolaise, ont pris la lourde responsabilité de « Donner un 3e mandat à Faure GNASSINGBE », à prendre toute la mesure de leur irresponsabilité.

La responsabilité de ceux qui ont décidé de « Donner un 3e mandat à Faure GNASSINGBE » …

Car à quoi pouvait-on s’attendre d’autre d’un 3e mandat « donné » à Faure GNASSINGBE que :
— 1. de lui permettre de poursuivre les massacres des innocentes populations comme il vient de le faire en envoyant, en sa qualité de chef des armées, ses militaires et policiers massacrer les innocentes populations de Mango comme il n’a cessé de le faire depuis qu’il s’est porté au pouvoir en 2005 par le génocide de plus de 1 000 citoyens togolais selon la LTDH, 400 à 500 selon la Mission de vérification des faits de l’ONU ;
— 2. de permettre à son régime d’intensifier le pillage des richesses et ressources de notre pays comme l’a tout dernièrement établi le Rapport de Global finance integrity (GFI) qui a révélé que le Togo bat tous les records de transferts illicites de capitaux sur le continent africain ;
— 3. de permettre à son régime, ainsi assuré d’une totale impunité, d’organiser le retour à une dictature plus féroce qui, par la répression et l’édiction de mesures et lois aussi scélérates qu’antidémocratiques comme son régime tente de le faire ces derniers mois, interdirait la libre expression et toute voie de contestation pacifique à nos populations ;
— 4. de refuser le droit aux populations togolaises de s’administrer par elles-mêmes par la voie d’élections libres aux assemblées locales où leurs représentants discuteraient et décideraient de ce qui est bon pour leurs localités tout en étant consultés sur tout projet national ou régional de développement les concernant et dont ils contrôleraient la mise en œuvre comme cela aurait dû se faire à Mango, à Vogan, à Anfoin, à Tabligbo et ailleurs sur tout le territoire du Togo ;
— etc.
Par ailleurs, comment ne pas être indigné par la duplicité de l’UFC qui, tout en se réclamant de l’« opposition » bien qu’étant membre du gouvernement UNIR/RPT, voit ses représentants agir de façon contradictoire face à cette sanglante tragédie. D’une part, son député élu à Mango, Brim DIABACTE, ancien ministre du gouvernement de Faure GNASSINGBE, dénonce les assassinats commis dans sa circonscription électorale pour lesquels il appelle à la constitution d’une commission d’enquête parlementaire, à l’arrestation et au jugement des assassins. Paradoxalement d’autre part, son compère André JOHNSON, en tant que ministre UFC de l’Environnement et des Ressources forestières dans le gouvernement de Faure GNASSINGBE, porte, à titre principal, la responsabilité du projet de réhabilitation de la faune dans l’Oti et donc des assassinats perpétrés par la soldatesque envoyée pour tuer les jeunes manifestants de Mango sur les ordres du même gouvernement dont il fait partie.

La population de Mango vient de montrer que le peuple togolais n’a pas baissé les bras !

Analysant la situation politique qui s’est ouverte au Togo au lendemain de l’élection présidentielle du 25 avril 2015 nous lancions un appel à l’émergence « d’autres créneaux organisationnels appelant à l’auto-organisation du peuple avec le soutien des organisations qui n’ont pas trahi sa confiance jusqu’ici. »

Avec ce qui s’est passé à Mango, le Parti des travailleurs se félicite de constater, d’une part, que 25 ans après, la relève d’une nouvelle génération capable d’assumer l’achèvement de l’œuvre entamée par le soulèvement populaire du 5 octobre 1990 existe dans notre pays où celle-ci vient de montrer qu’elle est prête à prendre ses responsabilités devant l’histoire. D’autre part, nous constatons que la combativité du peuple togolais est intacte, à la lumière de la mobilisation courageuse et déterminée de la population de Mango qui vient de montrer qu’elle n’a pas baissé les bras et qu’elle est capable de régler ses problèmes par elle-même, même si c’est au prix de lourds sacrifices.
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