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Pour les constructions privées : Des jeunes élèves chasseurs de sable à Kara en pleine activité
Publié le samedi 20 juillet 2013  |  L’Union


© Autre presse par DR
Les chasseurs de sable dans la ville de Kara


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Alors que la campagne électorale pour les législatives du 25 juillet 2013 se poursuit, à quelques encablures de la station Shell 1 du grand carrefour de la nationale 1 à Tomdè, Amidou Mohamed, Kao Piabalo et Adjolou Tchaa Essowedéou, tous élèves respectivement en classe de 4e, 2de et 1ere, se logent sous le pont à la recherche du sable pour la vente.

Dans 2 ou trois jours, ils arrivent à vendre, ne serait-ce que le cubage d’un véhicule, n’en déplaisent à ceux qui travaillent à la carrière d’exploitation de sable à Abouda après l’Université de Kara en allant vers Kpenzimdè : chacun fait son petit métier ! Par conséquent, tout le monde est appelé à travailler et chercher de quoi subvenir à ses besoins.

« Nous vendons pour pouvoir vivre notre vie scolaire en achetant des fournitures par exemple. J’ai une grand-mère mais elle n’est pas avec moi » a déclaré Kao Piabalo, l’un des exploitants en classe de 2de pour expliquer le bien fondé de son implication dans une activité rémunératrice de revenus.

Avec des outils traditionnels notamment des cuvettes et des pelles, ces jeunes, quand ils ont de l’énergie et du temps, parviennent à chercher du sable dans le ruisseau pour assurer le pain quotidien, tant le travail est fastidieux. Mais ils ont le sens du travail.

C’est ce que confirme Adjolou Tchaa Essowedéou en 1ere : « Nous ne voulons pas rester inertes, nous voulons chercher nous-mêmes. Si on est en forme et qu’on a le temps, on le fait. »

6000f cfa, c’est en moyenne le chiffre d’affaires quand ils arrivent à réaliser une vente. Cette somme partagée de façon égalitaire, Amidou Mohamed en classe de 4e garde sa part avec sa maman pour qu’à la rentrée il puisse lui acheter les fournitures scolaires.

Il y a aussi des tas de 3000f à 14.000f, explique Paul Yaya, un autre « doyen et retraité » en la matière rencontré plus loin des lieux d’exploitation de ces jeunes élèves. La rigole qui passe à côté de la maison de celui-ci est aussi envahi de jeunes se prêtant au même exercice. Selon lui, il n’y a pas de concurrence en tant que telle avec ceux qui travaillent à la carrière d’exploitation de sable à Abouda.

« Quand quelqu’un veut construire, inutile d’aller loin, explique-t-il. En tout cas, il a le choix entre le sable de la carrière et celui du voisinage en comparant les prix. »

Tout compte fait, il n’y a pas de sot métier. Il n’y a si menu métier qui ne nourrisse son homme.

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