Cinq jours de grève à observer par les enseignants de la région des savanes, voilà ce qui est décidé par ceux-ci suite à une concertation qui a eu lieu ce lundi à Dapaong, contrairement à ce que les enseignants ont décidé samedi lors de leur assemblée générale à Lomé, a appris l’Agence Afreepress.
Cette décision vient contredire celle du bureau national de l’Union des Syndicats de l’Education du Togo (USET) qui a lancé son mot d’ordre de grève pour compter du jeudi au vendredi prochain.
« La grève va durer cinq jours puisque nous ne respectons pas le mot d’ordre du bureau national que nous considérons comme corrompu même si nous n’avons pas de preuves. Ce bureau n’observe plus les recommandations de sa base », a expliqué un enseignant qui a préféré l’anonymat sur les ondes de la radio Victoire FM.
Suite à cette décision, ces enseignants rejettent en bloc les 10 000 francs et 8 000 francs proposés par le gouvernement. Selon eux, rien ne passe si ce ne sont les revendications inscrites dans la plateforme revendicatrice qu’ils avaient soumise au gouvernement.
« Nous demandons au bureau national de ne pas fléchir devant les propositions du gouvernement et nous constatons avec amertume qu’il est en train de fléchir. Nous réclamons les primes d’éloignement et de logement. Nous qui sommes dans les savanes, sommes les plus défavorisés et tout le monde le sait », a ajouté cet enseignant.
Autre chose exigée par ces enseignants, la lumière sur la mort du second élève qui a trouvé la mort lors des manifestations des élèves l’année scolaire écoulée.
« Nous réclamons que la lumière soit faite sur le décès de notre élève qui est toujours dans la morgue pour qu’il soit enterré avant qu’on ne poursuive les cours. Si plus rien n’est fait nous reconduirons la grève de bel ».
Lors des dernières discussions entre les 6 fédérations des syndicats des enseignants et le gouvernement représenté par 5 ministres la semaine dernière, les enseignants ont proposé que le gouvernement augmentent de 40% la base indiciaire du salaire de base de chaque catégorie pour le compte de l’année 2015, avant d’accepter la proposition des 10 000 francs et 8 000 francs pour 2014, ce que le gouvernement a rejeté