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Togo : La société civile demande la suspension du processus électoral
Publié le samedi 20 juillet 2013  |  letogolais.com




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Les Organisations de la société civile (OSC) constatent avec inquiétude la persistance de la classe politique à aller aux élections législatives dans un climat social de plus en plus délétère depuis l’enclenchement en 2012 du processus électoral pour le renouvellement des représentants du peuple à l’Assemblée Nationale.

Préoccupées par le danger qui se profile à l’horizon, les OSC, à l’issue d’une conférence tenue les 1er et 2 juillet 2013, ont adressé un mémorandum aux acteurs politiques et au gouvernement pour les inviter à suspendre le processus et à aller au dialogue afin d’éviter aux Togolais la répétition des violences et violations des droits de l’Homme connues lors de l’élection présidentielle de 2005.

Les OSC félicitent les initiateurs du dialogue enclenché le 05 juillet 2013 sous la médiation de Mgr Nicodème BARRIGAH, Evêque d’Atakpamé, Président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation(CVJR) et de son Excellence Robert WHITEHEAD, Ambassadeur des Etats Unis au Togo.

Elles prennent acte du communiqué conjoint ayant sanctionné le dialogue et des mesures convenues entre le parti au pouvoir et les partis d’opposition regroupés au sein du Collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel. Elles s’interrogent sur l’interprétation à donner à ce communiqué conjoint. S’agit-il d’un armistice ou d’un cessez-le-feu ?

Les OSC doutent fort que des problèmes de fond demeureront toujours quelle que soit l’issue de ces élections.

Elles regrettent que le présent dialogue n’ait pas réglé les problèmes de fond pour une élection libre, transparente et crédible. De surcroît, le communiqué du gouvernement reportant la date des élections de quatre jours a suscité de vives contestations au sein de la population et de la classe politique.

Les OSC précisent que la recherche des solutions pour la tenue des élections libres transparentes et crédibles devrait prendre en compte l’intérêt général de la nation et non l’unique souci de partage des sièges à l’Assemblée nationale entre les partis politiques.

Face à cette situation potentiellement explosive où les partis politiques s’obstinent à prendre part à ces élections sur fond de tension,

vu que le gouvernement et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) estiment toujours que les conditions sont réunies pour aller aux élections ;

vu que le report de quatre jours des élections ne peut en aucun cas résoudre les problèmes de fond qui se posent ;

les OSC demande au Président de la République, dans l’intérêt supérieur de la nation de :

• suspendre le processus électoral et à relancer les négociations,
• prendre des mesures pour la libération des militants des partis politiques encore détenus;
• prendre des mesures pour éviter la répétition des violences de 2005.
Les OSC appellent instamment le parti au pouvoir et ceux de l’opposition à :

• surseoir à cette option suicidaire
• retourner à la table de négociation afin d’obtenir un consensus pour l’apaisement dans le pays.
Les OSC invitent :

- le Secrétaire Général des Nations Unies, la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, le Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et les missions de l’Union Européenne, de la République Fédérale d’Allemagne de la France, des Etats-Unis d’Amérique ainsi que la Coordinatrice-Résidente du Système des Nation Unies accréditées au Togo à :

• prendre des mesures préventives efficaces afin que les prochaines élections ne débouchent plus sur des violences,
• peser de tout leur poids dans la relance des négociations, le report des élections et la libération des militants des partis politiques encore détenus,
• proposer un médiateur international pour appuyer les médiateurs nationaux.
Le peuple togolais ne mérite plus des élections contestées qui se terminent dans la violence.

Les OSC rendront responsables tous les partis politiques, les regroupements de partis politiques et les candidats indépendants qui persisteront à aller aux élections du 25 juillet prochain si des actes de violences et de violations des droits de l’homme venaient à être perpétrés lors de ce processus électoral.

Les OSC exhorte la population à :

• se défaire du diktat des partis politiques et à prendre son destin en main car, dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple et non aux partis politiques,

• la retenue et au sens de civisme pour éviter au Togo la répétition des violences issues des élections de 2005,

• la conscience civique pour la tenue d’un dialogue qui dégagera des solutions constructives et durables, afin d’éviter au Togo de tomber encore dans le triptyque : ELECTION - CONTESTATIONS REPRIMEES - DIALOGUE.

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