Beijing délocalise son sommet Chine-Afrique qui se tiendra pour la première fois sur le continent, à Johannesburg, les 4 et 5 décembre prochains.
Interrogé mardi par plusieurs médias, l’ambassadeur de Chine à Lomé, Liu Yuxi, a confirmé la présence d’une délégation togolaise ‘au plus haut niveau.’
Cette rencontre avec les pays africains intervient dans un contexte délicat.
En effet, les investissements chinois en Afrique ont chuté de plus de 40% en glissement annuel durant le premier semestre 2015, a annoncé Pékin.
Le ralentissement économique du géant asiatique ayant entraîné une baisse drastique de sa demande en matières premières.
Les ressources naturelles du continent africain ont permis d'alimenter la formidable croissance de la Chine, devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique en 2009.
Mais la croissance chinoise a ralenti à 6,9% au troisième trimestre 2015, selon le gouvernement, sa pire performance trimestrielle depuis 2009, faisant chuter le prix des matières premières sur le marché mondial.
Les investissements directs de Pékin en Afrique se sont effondrés de "plus de 40%", à environ 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) durant les six premiers mois de l'année, a déclaré Shen Danyang, le porte-parole du ministère chinois du Commerce.
M. Shen a justifié la chute rapide des investissements par la morosité économique mondiale et la volatilité des prix des matières premières sur le marché international.
La Chine a accordé de nombreux prêts et construit de multiples infrastructures sur le continent africain, des initiatives, pointent ses détracteurs, prises pour avoir un meilleur accès au secteur minier et décrocher davantage de contrats de construction.
Au cours de la dernière décennie, la Chine a absorbé la majorité des marchandises produites en Afrique, détrônant les Etats-Unis il y a six ans pour devenir le principal partenaire commercial du continent africain.
Mais les importations chinoises en provenance d'Afrique ont dégringolé de près de 43% entre janvier et juin 2015, soulignant l'impact de l'affaiblissement de la demande de la Chine pour les ressources africaines.
Cependant, le gouvernement de Beijing est déterminé à maintenir et à renforcer sa présence sur le continent. Une volonté économique et politique.