Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Drame de Mango/Pourquoi André Johnson doit être relevé de ses fonctions
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
Le ministre André Johnson lance un important Projet de renforcement de capacités sur le climat
Lomé, le 02 octobre 2015. Hôtel IBIS CENTRE. Atelier de lancement du Projet de renforcement des capacités institutionnelles du Togo pour la réduction des polluants atmosphériques de courte durée de vie ayant un effet sur le climat.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


Alors que le nombre de morts dans le drame de Mango reste sujet à discussion entre l’Etat qui parle de 5 morts et les initiateurs qui avancent le chiffre d’une dizaine de morts, il nous plait bien de revenir sur ce qui peut être fait au cas où l’on se décidait à relancer l’initiative de ce projet dit sous-régional de réhabilitation des aires protégées.

En jetant un regard plus posé sur tout ce qui s’est passé le week-end des 6, 7 et 8 novembre derniers à Mango et qui ont occasionné tant de décès et enfin la suspension provisoire de ce projet, et delà de ce que les soldats qui ont opéré dans cette ville au cours des manifestations doivent être sanctionnés (mieux encore jugés), il nous revient de nous fixer un peu sur la personne du ministre André Johnson, son image vis-à-vis aujourd’hui des populations de Mango, ses explications et enfin la complication de sa mission de reconquête de la confiance de ces populations que ses écarts ont conduit à réprimer.


Si à Télégramme du Togo, l’on n’a rien contre la personne du ministre, de toutes façons, il apparait tout de même clair que vu la tournure qu’a pris les choses jusqu’à entrainer mort d’homme, il se présente aujourd’hui comme celui par qui tout le malheur est arrivé à des populations qui avant ce projet de réhabilitation vivaient paisiblement et qui se disaient parfois que le temps ont-ils ont été opprimés pour les mêmes questions de faune, par le Colonel Yoma Djoua était derrière elles. Avec ces évènements, aujourd’hui aux yeux de ces populations, plus que Djoua, André Johnson, à l’évocation de son nom dans cette localité est comme le diable en personne.


Et avec cette considération, il transparait que les mains noires évoquées par ce dernier pour justifier le soulèvement des populations n’est qu’un aveu d’impuissance vis-à-vis des populations qui n’ont que trop souffert de ces délogements, expropriations sans anesthésie, c’est-à-dire mesures d’accompagnement. Déjà cette image autour d’une table de négociation avec ces populations qui ont perdu leurs fils dans la perspective d’un tel projet ne serait vu que comme une sorte de sodomie à la dignité des morts et à l’honneur de ces vaillants peuples du Grand Oti gazés et réprimés avec des armes à balles réelles à cause des terres qui les appartenaient au départ et dont leurs parents et aînés avaient été chassés.

Répondant aux questions de nos confrères de Jeuneafrique.com le 13 novembre dernier, qui lui demandaient comment un simple projet de renforcement de la conservation des aires protégées a pu conduire à un tel déferlement de violences à Mango, André Johnson indiquait, que «certainement en raison d’une lecture erronée de la réhabilitation des aires protégées. Car ce projet n’est pas dirigé contre les populations mais plutôt conçu pour créer des conditions favorables à un développement durable ». Et à la question du journaliste de savoir s’il ne pouvait pas anticiper sur la situation au vu des contextes sociologiques et historiques de la région, il répondra, « bien sûr, tout cela aurait pu être évité compte tenu des raisons sociologiques et historiques évoquées mais ce n’est pas faute d’avoir essayé de faire des études et d’avoir approché les cadres du milieu. Un travail plus approfondi mérite d’être rapidement entrepris dans ce sens ».

Que veut entendre notre cher ministre par cette affirmation. Qu’ils ont eu à discuter avec des gens qui se réclamaient être des représentants de la population comme il l’a dit sur une radio privée de Lomé avant de déboucher à l’Assemblée avec les mêmes affirmations, quand même des députés de la préfecture de l’Oti faisaient comprendre qu’ils n’ont pas une idée précise du projet avant son début de mise en œuvre ?

Comment un ministre qui a fait ses armes par le passé dans l’opposition et qui réclamaient que de tels projets ne sauraient être réalisés sans l’avis des députés des localités peut aujourd’hui faillir jusqu’à ce point. Pourquoi ne nous dit-il pas avec exactitude qui sont ces représentants fantômes des populations de Mango avec qui il a discuté sur le projet et qui l’ont accompagné dans quelque campagne de sensibilisation sur une telle initiative ? Ou encore, n’avait-il d’yeux que pour les quelques millions qui pourront par mégardes s’égarer dans ses poches dans l’exécution de ce projet qui serait financé à coup de dizaines de millions de F cfa par le PNUD, le FAO et l’UEMOA, jusqu’à oublier de s’adresser aux vrais représentants des populations? Ou encore, avait-il par peur de ce que ces vrais représentants ne soient des empêcheurs de tourner en rond, dribblé ces derniers ?

En tout cas, vu la situation actuelle qui impose, à entendre André Johnson lui-même, un recul de raison, « pour revisiter la stratégie d’approche pour permettre de mieux associer les populations, les rassurer et apporter des réponses claires à leurs préoccupations », on peut se dire la main sur la conscience que ce n’est pas André Johnson, même super ministre de l’Environnement soit-il, qui pourrait ramener cette assurance aux populations que ses égarements ont permis d’opprimer.

Et donc, le maintenir en poste ou l’associer à une renégociation de la réalisation du projet avec les populations, ne fera que durcir les positions. Il en est d’ailleurs de même, dans une moindre mesure, pour le ministre de la Sécurité, Yark Damehame, dont les éléments ont aussi failli dans la gestion des manifestations jusqu’à nécessiter une implication des forces de défense.

Sachant donc que la mise en œuvre de ce projet ne saurait se faire sans le ministre de l’Environnement dont le département doit être le plus impliqué, il n’y a autre possibilité que de relever l’actuel titulaire du portefeuille de ses fonctions pour confier les charges à un autre pour calmer d’abord la colère des populations avant de parler de quelque négociation.


Mathias G.
... suite de l'article sur Autre presse




L`origine des violences de novembre 2015 à Mango selon André JOHNSON
Publié le: 16/11/2015  | 


 Commentaires