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Forum N° 2012 du 18/11/2015

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Interview/LIU Yuxi, Ambassadeur de Chine au Togo : «Depuis 20 ans, à l’instar du Togo, les pays du continent africain ont connu un essor économique considérable»
Publié le mercredi 18 novembre 2015  |  Forum


© Autre presse par dr
L’Ambassadeur de Chine au Togo, Liu Yuxi


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Le Sommet Chine Afrique réunira pour la 15ème fois depuis son institution et pour la première fois sur le continent africain, en Afrique du Sud, du 4 au 5 décembre prochain, les décideurs chinois (aussi bien sur le plan politique, économique, social que culturel) et les gouvernants africains. Pour lever un coin de voile sur cette rencontre l’Ambassadeur de la Chine au Togo, Liu Yuxi, s’est livré hier mardi à un exercice de questions-réponses.

Du sommet au Forum de la coopération sino-africaine en passant par la question de paix et de la sécurité sur le continent africain, les attentes et les perspectives économiques de la Chine et ses liens économiques avec le continent africain, le diplomate chinois n’a passé sous silence aucun point. Il a laissé entendre qu’il sera une occasion pour « les dirigeants et des hauts fonctionnaires chinois et africains de passer en revue les fruits concrets du développement des relations de coopération sino-africaines depuis 15 ans, planifier le futur plan du développement de cette coopération d’amitié et gagnant-gagnant dans un contexte et une situation toute nouvelle ».

Aussi, M. Yuxi est-il revenu sur certains détails quant à la coopération que son pays noue avec le Togo. Une coopération qui s’est soldé par plusieurs réalisations en faveur des populations togolaises. Il espère voir grandir cette coopération dans les tracés qui seront fait par ce Sommet. Et pourquoi ne pas aller au-delà des 3 milliards de dollars d’assistance dont le pays a déjà bénéficié, faisant de la Chine l’un de ses plus importants partenaires. Enfin, le diplomate chinois a réitéré l’engagement de son pays à accompagner le Togo dans son initiative de rassembler l’année prochaine les premiers décideurs du continent africain pour une coordination d’actions contre la piraterie maritime et autres menaces sur la sécurité maritime. Lecture !



Monsieur l’Ambassadeur, le Sommet et le Forum de la Coopération Sino-Africaine, c’est du 4 au 5 décembre prochain en Afrique du Sud. Parler nous un peu plus de ces deux grands évènements et de leurs objectifs pour les pays participants...




Le sommet du Forum de coopération Chine-Afrique va se tenir du 4 au 5 décembre 2015 à Johannesburg en Afrique du Sud. Il y a une nouveauté pour cette édition 2015 : la Chine et les pays africains avaient convenu d’élever la sixième réunion ministérielle du Forum au rang de sommet, le 2ème du genre après celui de Beijing en 2006. En fait, cette année marque le 15ème anniversaire du Forum, et c’est la première fois que le Sommet Chine-Afrique va avoir lieu en Afrique, avec comme thème « la Chine et l’Afrique avancent ensemble : coopération gagnant-gagnant pour un développement commun ».

Il a pour but de promouvoir la prospérité et le développement de la Chine et de l’Afrique, d’aider l’Afrique à réaliser son rêve d’industrialisation et d’intégration économique. La Chine prendra pleinement en considération les besoins de développement de l’Afrique et les aspirations de tous les pays africains. Nous sommes convaincus que celui-ci sera un sommet historique et une étape importante dans l’histoire de la solidarité et de la coopération sino-africaine.

En vue de renforcer davantage la coopération amicale entre la Chine et les pays africains dans un nouveau contexte, de relever ensemble les défis de la mondialisation économique et d’œuvrer au développement commun, le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) a été créé, sur l’initiative commune de la Chine et de l’Afrique, suite à la Conférence ministérielle en octobre 2000 à Beijing, avec la participation de la Chine et 50 pays d’Afrique.


L’objectif du Forum est tout simple : Engager des consultations sur un pied d’égalité, approfondir la connaissance mutuelle, élargir les consensus, renforcer l’amitié et promouvoir la coopération. En un mot, le Forum constitue une nouvelle plateforme de coopération et un mécanisme de dialogue et de concertation collective entre les pays africains et la Chine, qui préconise l’établissement d’un partenariat du nouveau type sur un pied d’égalité et gagnant-gagnant.


Le Togo, en tant que pays ami et frère de la Chine, a participé dès le début des travaux de construction de ce nouveau mécanisme de coopération, il est membre fondateur et constructeur très actif du Forum. En fait, le Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) ne devrait pas sembler étranger aux amis togolais. Presque tous les grands projets de coopération bilatérale entre la Chine et le Togo ont été réalisés dans le cadre de ce Forum, à savoir la nouvelle aérogare, le grand contournement de Lomé, le centre de distribution d’électricité de Sokodé, le Lycée scientifique de Tokoin, les projets de CHU de Kégué et de Tomdè, le Centre Pilote d’Agriculture à Zanguéra, etc. Les réalisations du Forum à Lomé comme dans d’autres préfectures au Togo sont longues à lister, mais ce qui est sûr est que ces projets ont apporté une importante contribution à la vie quotidienne des populations togolaises qui en sont bénéficiaires directs.



Que peut-on dès lors attendre comme retombées de ce sommet ?

Lors de sa tournée africaine en 2013, le président chinois, Xi Jinping a proposé une maxime en quatre mots pour qualifier les relations sino-africaines : « vraies », « sincères », « proches » et «honnêtes». Il proposait même la thèse de la construction d’une « communauté de destin sino-africaine ». Quant au Premier ministre Li Keqiang, alors en visite au siège de l’Union africaine en 2014, il a proposé un cadre de coopération Chine-Afrique « 461 » et le concept « Trois réseaux et une industrialisation », de même qu’une coopération sino-africaine en matière de capacités de production.


La Chine est devenue la deuxième plus grande économie, le plus grand pays commercial doté des plus grandes réserves commerciales et le troisième plus grand investisseur du monde. Les volumes commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont passés de 10 milliards de dollars en 2000 à 220 milliards de dollars en 2014, alors que les investissements chinois en Afrique sont passés de 500 millions de dollars à 30 milliards de dollars pendant la même période. L’Afrique a besoin de développer son secteur d’infrastructures et manufactures, d’accroître ses opportunités d’emploi mais aussi de renforcer la valeur ajoutée de ses produits, tandis que la Chine a un fort excédent de capacités de production de grande qualité, et elle a besoin de se tourner vers l’Afrique. Les deux parties peuvent donc parvenir à une situation gagnant-gagnante.


La Chine et l’Afrique, deux partenaires qui ont respectivement lancé en 2015 leurs plans quinquennal et décennal visant à guider le développement socio-économique à long terme, pourraient assister à un raffermissement de leur communauté d’intérêt commun, se fondant sur les principes d’avantage réciproque et de coopération gagnant-gagnant. Les dirigeants de l’Union africaine (UA) ont conclu le premier plan de mise en œuvre sur 10 ans de "l’Agenda 2063", qui vise à "assurer une transformation socio-économique positive de l’Afrique dans les 50 années à venir". Un réseau de chemin de fer à grande vitesse, le grand barrage d’Inga, l’unification du marché de l’aviation africain, la libre circulation des personnes et du passeport africain, la création d’une zone de libre-échange continentale, et la fin des conflits armés ont été programmés pour 2020.
La plupart des pays africains sont des pays en développement et se trouvent à l’étape initiale de l’industrialisation. Une nouvelle donne de coopération sino-africaine est axée sur des investissements réciproques en délocalisant des entreprises chinoises de qualité en Afrique afin de soutenir l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture en Afrique.


Le prochain Sommet sera une grande rencontre qui s’inscrit dans l’histoire du développement des relations d’amitié sino-africaines. Durant des jours, les dirigeants et des hauts fonctionnaires chinois et africains vont passer en revue les fruits concrets du développement des relations de coopération sino-africaines depuis 15 ans, planifier le futur plan du développement de cette coopération d’amitié et gagnant-gagnant dans un contexte et une situation toute nouvelle. En plus du sommet, nos dirigeants vont aussi prendre part au dialogue avec les représentants des opérateurs économiques chinois et africains. Ils vont profiter de cette occasion pour procéder à des échanges avec leurs homologues africains sur les grandes questions internationales, la paix et le développement du continent africain ainsi que sur les relations et la coopération bilatérales.
Comme vous le savez, la Chine est en train d’approfondir la réforme de son économie d’une manière globale pour harmoniser la structure de l’économie et mieux s’adapter à la nouvelle situation du développement. Depuis 20 ans, à l’instar du Togo, les pays du continent africain ont connu un essor économique considérable. Face aux défis du développement, la réalisation de l’industrialisation et de modernisation constituent une exigence collective des pays africains. Tout cela offre une opportunité historique sans précédent pour la Chine et l’Afrique. Comme le sommet a choisi pour thème « la Chine et l’Afrique avancent ensemble : coopération gagnant-gagnant pour un développement commun », je suis sûr que l’on va lancer une série d’initiatives importantes en vue de renforcer la coordination des stratégies de développement et la coopération en transfert de capacité de production entre la Chine et l’Afrique, d’accélérer le processus de l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture en Afrique, dans le but d’assister les pays africains à réaliser enfin un développement durable et indépendant.



Quelles sont alors les perspectives économiques de la Chine et les liens que votre pays tisse avec les économies africaines ?




Depuis l’ouverture et la réforme il y a plus de 35 ans, la Chine maintient une croissance économique annuelle de 10%. En dépit d’un rythme de croissance plus lent, l’économie chinoise se stabilise et la base d’un développement stable de l’économie chinoise n’a pas changé. Dans un contexte où tous les pays confrontés à une situation économique instable et à une reprise fragile de l’économie mondiale, le taux de croissance de l’économie chinoise en 2015 se situe aux alentours de 7%. L’économie chinoise est en train de prendre une tournure positive, pour favoriser un terrain de jeu équilibré, aussi bien pour les entreprises chinoises qu’étrangères, au moment où l’économie cherche à tirer partie de l’innovation de toute provenance, pour un développement plus durable. Le gouvernement chinois va profiter de cette réforme structurelle de l’économie qui facilitera les investissements étrangers dans ses industries et en même temps encouragera ses entreprises à s’investir davantage à l’étranger.


Le fait que la Chine continuera à intensifier l’évolution économique et à promouvoir l’ajustement structurel est non seulement un défi mais plutôt une opportunité pour l’Afrique. La Chine et l’Afrique font face aux mêmes objectifs de développement : promouvoir l’industrialisation, la modernisation et l’urbanisation du pays afin de grandir le bien-être de nos populations. La confiance mutuelle entre la Chine et l’Afrique est solide et ne cesse de se consolider, car nous avons subi presque les même mésaventures de l’histoire, et il y a une amitié sincère et fraternelle s’est créée à travers les combats commun pour la décolonisation et l’indépendance économique. La Chine et l’Afrique se respectent depuis toujours, et la coopération sino-africaine n’a jamais des conditionnalités politiques imposées.

De plus, il y a une très grande complémentarité entre nos économies : l’Afrique possède une forte potentialité de l’émergence économique dans les années à venir, dont on voit même déjà le début de ce processus, et la Chine a accumulé assez de technologie et d’expériences durant son développement rapide depuis des décennies. La Chine et l’Afrique représentent un tiers de la population de la planète, ce fait et sa potentialité sont non négligeables. Le champ de coopération entre nos deux parties est vaste, et les perspectives de cette coopération ainsi que ses effets positifs sur l’évolution de la société des êtres humains sont inimaginables. Les pays en voie de développement doivent raffermir leur coopération, la Chine et l’Afrique doivent se rapprocher en approfondissant le partenariat gagnant-gagnant. Nous pourrions dire que la construction d’une communauté de destin commun est un choix historique inévitable. Je suis sûr que nous et nos prochaines générations méritent un demain encore meilleur.


On sait que le développement ne saurait se faire dans un contexte instable mais plutôt dans un contexte sécuritaire. Quelle est la contribution de la Chine en faveur de la paix et la sécurité en Afrique ?




La réponse est bien claire : sans la paix et la sécurité, nous ne pouvons rien faire. Le développement socio-économique, la consolidation de la démocratie, l’épanouissement des être humains, tout cela ne pourra se réaliser que dans la paix et la sécurité comme conditions primordiales.

Si l’on peut le dire, le plus grand secret du développement rapide de la Chine depuis ces 3 dernières décennies, est que nous avons su maintenir la stabilité de la société et consolider l’unité de nos populations. Le gouvernement chinois a pu mener mille mesures de réforme et d’ouverture pour qu’elles s’adaptent au développement, mais en aucun cas, la paix et la stabilité du pays ne peut pas se compromettre.

À l’heure actuelle, la situation africaine et internationale connaît des changements profonds et complexes. Les conséquences profondes de la crise financière internationale se font de plus en plus sentir et l’instabilité en Asie de l’Ouest et en Afrique du Nord perdure, pesant lourdement sur la paix, la stabilité et le développement du continent.


Les problèmes de paix et de sécurité en Afrique sont aussi les préoccupations de la Chine. Une Afrique de paix, de stabilité et de progrès profite au monde entier. Depuis ces dernières années, la capacité de l’Afrique à résoudre les problèmes africains s’est sans cesse renforcée. Les faits ont d’ailleurs montré que les pays africains ont la capacité et la sagesse pour régler leurs problèmes. Je salue les efforts et les fruits récoltés par le Togo pour promouvoir la paix et la sécurité du continent. La communauté internationale doit apporter leur soutien et aide. Et, tout aide et accompagnement, à notre avis, doit être constructif, respecter la volonté des nations et peuples africains et aller dans le même sens que les efforts des Africains, et non dans le sens inverse.

En fait, la Chine apporte sa part de contribution à la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique, elle participe d’une manière active et constructive aux opérations maintien de la paix en Afrique dans le cadre des résolutions de l’ONU. Jusqu’à présent, la Chine a déjà participé aux 16 opérations onusiennes de maintien de la paix en Afrique en envoyant plus de 30.000 militaires peace-keepers, dont 90% déployés en Afrique, ce qui lui fait le membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU qui envoie le plus grand nombre d’unités militaires aux opérations de maintien de la paix. En même temps, la Chine accompagne les pays africains à renforcer leur capacité de sauvegarder de la paix et de lutter contre l’insécurité. Comme par exemple, nous avons une coopération très fructueuse avec le Togo dans ce sens. Nous accompagnons nos frères togolais à augmenter leur capacité de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays, mais aussi à participer aux opérations de maintien de la paix du continent.


Depuis ces dernières années, avec une montée en puissance des pirates et des criminalités tout au long du Golfe de Guinée, la sécurité maritime et la lutte contre la criminalité transfrontalière préoccupent les pays de la sous-région et leurs partenaires. Sur l’initiative du gouvernement togolais, un sommet de l’UA sur la sécurité maritime et le développement est prévu à Lomé très prochainement, c’est un événement d’une grande importance qui mérite une attention particulière des pays du monde entier. La Chine apprécie cette initiative du gouvernement togolais et y apporte sa part de contribution. Nous avons déjà programmé un don de matériel pour assister nos amis togolais à bien organiser ce sommet, et nous envisageons prendre d’autres projets concrets à l’aider à renforcer la capacité de sauvegarde de la sécurité maritime.

En tout cas, les terroristes ne sont pas nés terroristes, et les pirates ne sont pas nés pirates. La pauvreté et le sous-développement sont les causes fondamentales pour les conflits et l’insécurité. Seul le développement est la clé à tous ces problèmes épineux. C’est aussi la raison pour laquelle on organise le sommet sino-africain à Johannesburg à discuter sur les questions de développement. Je crois que cela n’empêche pas que durant le sommet sino-africain à Johannesburg, on annonce de nouvelles mesures à élargir et à approfondir notre coopération en paix et en sécurité avec l’Afrique.


Alors, quel avenir peut-on espérer pour la coopération sino-africaine ?



L’Afrique, un des berceaux de l’humanité, est dotée d’une longue histoire, d’une grande richesse naturelle, de cultures brillantes et de peuples travailleurs, ingénieux et courageux. Elle a apporté une contribution majeure aux progrès des civilisations humaines et au développement du monde. S’unir pour monter en puissance et réaliser le renouveau de la civilisation africaine, tel est un rêve des peuples d’Afrique. De la naissance du panafricanisme au début du 20e siècle à la création de l’UA en 2002, en passant par l’établissement en 1963 de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), les peuples d’Afrique ont œuvré activement et sans relâche pour obtenir des résultats remarquables sur la voie de l’intégration africaine, inscrivant des pages brillantes dans leur histoire. Aujourd’hui, avec un développement économique sensiblement accéléré, l’Afrique jouit d’une influence plus importante dans les affaires internationales et montre au reste du monde une nouvelle dynamique et des perspectives radieuses.

La Chine et l’Afrique sont liées par une amitié très ancienne. Depuis le début du nouveau siècle, leurs relations ont connu sur tous les plans un développement rapide et en profondeur. L’établissement et le développement du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) et du nouveau partenariat stratégique sino-africain ont donné une formidable impulsion aux échanges et à la coopération entre les deux parties dans les domaines politique, économique, commercial et culturel. La Chine et l’Afrique ont ainsi vu leur confiance politique mutuelle se consolider, leurs liens d’intérêt se resserrer et leurs peuples se rapprocher davantage. La Chine est depuis toujours un bon ami, un bon partenaire et un bon frère de l’Afrique. Consolider et renforcer sans cesse la solidarité et la coopération sino-africaines en vue d’un progrès et d’un développement partagés, c’est pour elle une pierre angulaire de sa politique extérieure et un choix stratégique ferme et de long terme. A l’avenir, la Chine continuera à travailler main dans la main avec l’Afrique pour faire accéder le nouveau partenariat stratégique sino-africain à des niveaux plus élevés et à des domaines plus vastes et pour contribuer davantage à la paix et au développement en Afrique et dans le monde. La Chine reste toujours aux cotés de ses pays frères africains, ensemble pour un développement en commun et pour un avenir de prospérité partagée.



Réalisée par la rédaction de F.S


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