Au Togo, les résultats de la dernière Enquête démographique et de santé (Edst 2013) montrent que près de 7% des enfants de moins de 5 ans souffrent de la malnutrition aigüe et 27 % de la malnutrition chronique.
En dehors des malnutritions par carence, on assiste aussi au Togo à l’émergence du surpoids qui affecte 2% des enfants de moins de cinq(5) ans. Selon une récente enquête réalisée par l’Ong « Non à l’obésité », l’obésité et le surpoids menacent 1,296 millions de togolais et deviennent des problèmes de santé publique. 21,6% de la population togolaise, sont en proie à ces phénomènes qui touchent plus les femmes.
A l’origine de ces maux, une croissance démographique et une urbanisation en plein essor donnant lieu à des changements de régimes, d’habitudes alimentaires et à une augmentation de la suralimentation.
A l’instar du Togo, la quasi-totalité des pays ouest africains souffrent du fléau de la malnutrition. Les groupes les plus vulnérables étant les enfants de moins de cinq (5) ans et les femmes en âge de procréer. La région est également confrontée à des carences en micronutriments ainsi qu’à une prévalence en anémie. Selon les estimations, bon nombre de pays africains ne pourront pas atteindre ni les objectifs du millénaire pour le développement liés à la nutrition, ni les objectifs de nutrition 2025 de l’Assemblée mondiale de la santé (Sofi 2015).
« Le taux de retard de croissance chez les enfants de moins de cinq (5) ans qui est de 38% est resté stagnant depuis 1990. La projection à l’horizon 2025 ne laisse entrevoir aucune amélioration bien qu’il existe quelques disparités entre les pays. Sur les quinze (15) pays de l’Afrique de l’Ouest, six (6) risquent de ne pas atteindre quatre des six (6) objectifs de nutrition fixés par l’Assemblée mondiale. De plus, les populations de notre région restent confrontées à des carences en micronutriments (vitamines et minéraux) avec comme conséquence une forte prévalence de la malnutrition. Ce qui constitue un handicap certain pour notre région compte tenu de l’impact négatif de la malnutrition sur le développement humain et socio-économique », a indiqué le Docteur Xavier Crespin, Directeur Général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas), en marge du 14ème forum de nutrition de la Cedeao tenu du 16 au 18 novembre derniers à Lomé.
Les impacts négatifs de la malnutrition
La malnutrition entrave les fonctions normales du corps comme les fonctions de grandir ou de résister aux maladies. Le travail physique devient alors très pénible et les capacités d’apprentissage en sont diminuées. Pour les femmes, la grossesse est mise à risque et l’allaitement est compromis.
La malnutrition survient lorsqu’une personne ne reçoit pas suffisamment de nourriture ou une nourriture non adaptée. Il en résulte souvent des maladies mais ces dernières peuvent aussi provoquer la malnutrition. Même si les personnes disposent d’une quantité de nourriture suffisante, elles peuvent devenir malnutries si les aliments qu’elles consomment ne contiennent pas les micronutriments nécessaires -vitamines et minéraux-pour pallier à leurs besoins journaliers.
La malnutrition chez les enfants en bas âge réduit le développement physique et mental pendant l’enfance. La sous-nutrition affecte la performance scolaire et des études démontrent qu’elle limite souvent des revenus à l’âge adulte.
Selon le Docteur Isselmou Boukhary, Représentant résident de l’Unicef au Togo, sans une bonne nutrition, le corps et le mental ne peuvent fonctionner correctement. « Ce qui sape les fondements de la vie, économique, sociale et culturelle.», a-t-il indiqué.... suite de l'article sur Autre presse
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