Chronique du Voyage du Pape au Kenya, en Ouganda et en République Centrafricaine

Diplomatie

Publié le jeudi 26 novembre 2015 | Radio Vatican

© AFP par FILIPPO MONTEFORTE
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Dimanche 19 octobre 2014. Rome. Place Saint-Pierre

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Diplomatie 2014-2015

Le Pape a entamé mercredi 25 novembre 2015 son onzième voyage apostolique international, son premier sur le continent Africain, qui le conduira au Kenya, en Ouganda et en République Centrafricaine. Parti de Rome dans la matinée du mercredi 25 novembre, le Saint Père est arrivé à Nairobi, au Kenya, à 17 heures heure locale, soit 14 heures Temps Universel.

Il a été chaleureusement accueilli à l'Aéroport International Jomo Kenyatta par le Président Uhuru Kenyata. Après cet accueil, les délégations papale et présidentielle se sont rendu au Palais présidentiel, ou le Pape a reçu différents hommages. Après s’être entretenu en privée avec le Président Uhuru Kenyata, François a rencontré les autorités du Kenya et les corps diplomatiques.

Après avoir exprimé sa reconnaissance pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, le Pape a, dans son discours, commencé par louer l’effort que déploie le Kenya à forger une démocratie qui «est partagée par beaucoup d’autres nations africaines ». Comme le Kenya, a poursuivi le François, ces nations « travaillent aussi à bâtir, sur de solides fondations de respect mutuel, de dialogue et de coopération, une société multiethnique vraiment harmonieuse, juste et inclusive ».

« Le Kenya a été béni non seulement par son immense beauté, par ses montagnes, ses rivières et ses lacs, ses forêts, ses savanes et semi-déserts, mais aussi par des ressources naturelles abondantes », a poursuivi François, qui a relevé combien ce pays était peuplé par une population jeune, tout en rappelant la responsabilité qui s’attache à la poursuite, dans tout le pays, du dessein noble du développement par l’exploitation de ses ressources.

« Nous avons la responsabilité de transmettre la beauté de la nature dans son intégralité aux futures générations, et l’obligation de bien administrer les dons que nous avons reçus. Ces valeurs sont profondément enracinées dans l’âme africaine. Dans un monde qui continue d’exploiter plutôt que de protéger notre maison commune, elles doivent inspirer les efforts des dirigeants nationaux à promouvoir des modèles responsables de développement économique », a souligné le Pape.

«En effet, il y a un lien évident entre la protection de la nature et la construction d’un ordre social juste et équitable. Il ne peut y avoir aucun renouvellement de notre relation avec la nature sans un renouvellement de l’humanité elle-même, a encore souligné François, citant un passage de sa lettre Encyclique Laudato Si’.

«Dans l’œuvre de construction d’un ordre démocratique solide, par le renforcement de la cohésion et de l’intégration, de la tolérance et du respect des autres, la poursuite du bien commun doit être le premier objectif. L’expérience montre que la violence, le conflit et le terrorisme se nourrissent de la peur, de la méfiance ainsi que du désespoir provenant de la pauvreté et de la frustration. Enfin, la lutte contre ces ennemis de la paix et de la prospérité doit être menée par des hommes et des femmes qui croient fermement et rendent un témoignage sincère aux grandes valeurs spirituelles et politiques qui ont inspiré la naissance de la nation », a encore déclaré le Pape.

François a par ailleurs encouragé les dirigeants kenyans à « travailler avec intégrité et transparence pour le bien commun, et à promouvoir l’esprit de solidarité à chaque niveau de la société », tout en montrant « un vrai souci des besoins des pauvres, des aspirations des jeunes ainsi que d’une juste distribution des ressources naturelles et humaines » dont le Créateur a doté leur pays.

Le Pape a conclu son discours par ces paroles de bénédiction en kiswahili : «Mungu abariki Kenya!», qui se traduisent par : « Que Dieu bénisse le Kenya ! »

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