Violences meurtrières à Mango, le retour des vieux démons

Editorial

Publié le samedi 28 novembre 2015 | Togo Online

© aLome.com par Parfait
Col. Yark DAMEHANE
Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile , lors de la conférence de presse du 28-03-2014

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Édition de 20H du JT du dimanche 6 septembre 2015

- 9/9/2015

Dans le dossier

Activités Gouvernementales 2015

La région des Savanes et plus particulièrement la ville de Mango est depuis quelques semaines en proie à des heurts et violences meurtrières.

Et pour cause, la réhabilitation de la faune de l’Oti. Une faune, qui jadis a laissé des souvenirs amères et malheureux dans la mémoire des populations de Mango tant cet espace vert, sources de nouveaux affrontements entre populations et forces de sécurité, a été la cause de nombreuses pertes en vie humaine.

Cette faune de l’Oti non loin d’être du goût des populations de ladite localité a été également source de traitements inhumains et dégradants. Pourquoi alors la réhabiliter cette faune si tant est qu’elle a jadis marqué et continue de marquer encore négativement la génération actuelle?

Pour rappel, les populations de Mango, la jeune génération actuelle qui s’oppose à ladite réhabilitation se rebellent et s’insurgent parce qu’elle avance des raisons auxquelles il faut tenir compte tout en en prenant en compte les atrocités et crimes qui ont couté la vie et des peines d’emprisonnement à leurs parents par le passé. Les fils et filles de Mango ne souhaitent plus vivre le même martyr que leurs parents.

Cette jeune génération face à cette sombre intention des autorités gouvernementales de réhabiliter cette faune qui par le passé a laissé des souvenirs malheureux dans la conscience collective, a l’impression que, pour les dirigeants togolais : « Les animaux ont plus d’importance que les hommes ». Les natifs de Mango ne comprennent pourquoi les autorités gouvernementales s’obstinent à réhabiliter coûte que coûte une faune source de tous malheurs. D’où leur farouche opposition au projet de réhabilitation. Les témoignages sont choquants et dépassent même l’entendement humain. Sinon, comment peut-on mettre aux arrêts une personne qui a préparé une sauce contenant la viande d’un animal de brousse et qu’on jette en prison pour des années sans être jugé ? Ou comment peut-on comprendre que des hommes en treillis, peuvent-ils pousser loin leur outrecuidance à chercher dans les marmites et casseroles des autres la viande de brousse et quand ils la trouvent, embarquent cette personne, l’attachent à un hélicoptère et une fois dans la faune, découpent la corde et offrent cette dernière en pâture aux animaux ? Pourquoi donc enterrer vivant devant les membres de sa famille une personne dont on a retrouvé dans sa casserole la chair d’un gibier? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi dois-je la plonger, cette personne dans un étang ou l’enterrer vivant pour servir de leçon aux autres parce qu’on a retrouvé de la viande de brousse dans sa casserole? Pourquoi une condamnation à vie pour une personne parce qu’on a retrouvé dans sa marmite de la viande de la brousse ?

Tout ceci dépassement l’entendement humain et révolte. Malheureusement ce sont autant de traitements inhumains et dégradants qu’ont vécu par le passé les populations de Mango et que ne veulent plus vivre jeune génération.

Quoi de normal que ces s’opposent à une quelconque réhabilitation d’une faune qui n’a que fait trop mal et de victimes innocentes. Pour s’en convaincre de l’énormité des actes macabres, il y a lieu d’interroger l’histoire puisqu’à la Conférence Nationale Souveraine de 1992, des révélations troublantes et choquantes ont été faites sur les atrocités orchestrées par un certain feu Narcisse Yoma DJOUA, officier des Forces Armées Togolaises (FAT) de son rang et auteur principal de ces barbaries. Comme hier, aujourd’hui encore, c’est un autre militaire, officier des FAT et préfet de ladite localité est à l’origine des nouveaux évènements macabres qui endeuillent la ville de Mango. Et puisque les causes produisent toujours les mêmes effets, la réhabilitation simple, c’est à dire à l’étape embryonnaire a déjà fait des pertes en vie humaine. Qu’en sera-t-il donc pour son implantation?

Brutalité, bestialité et barbarie: leitmotiv du gouvernement et du régime en place ... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires