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Togo: Elections locales, l’UE met la pression sur Faure Gnassingbé
Publié le mercredi 27 novembre 2013  |  togosite.com


© AFP par DR
Faure Gnassingbé, président de la républiquedu Togo
Le TOGO, Lomé : Le Président togolais Faure Gnassingbe parle après avoir émis son vote à un bureau de vote pendant l`élection parlementaire à Lomé le 25 juillet 2013.


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Le mutisme de Faure Gnassingbé et de son pouvoir sur l’organisation des élections locales contraint les partenaires techniques et financiers à lui mettre la pression.

Après plusieurs interpellations par des détours diplomatiques, les ambassadeurs des pays membres de l’Union Européenne en poste au Togo se voient obligés de passer par des moyens forts.

Mardi, au cours de la 14 ème session du dialogue UE-Togo, le sujet a été clairement posé et les diplomates réclament un calendrier clair avec des dates précises.

« Le dévouement de ces dernières années en faveur de la démocratie et de l’état de droit ne peut pas rester inachevé au niveau local où précisément la base de la participation citoyenne se construit et les besoins des populations trouvent leurs réponses. La partie européenne a suggéré qu’un calendrier précis avec des dates pour les élections locales – et son niveau d’extension - soit défini en concertation avec les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale » indique le communiqué.

Initialement, les ambassadeurs avaient exigé que ce calendrier soit établi avant la fin de la l’année, mais par élégance et par courtoisie, cette exigence formelle a été nettoyée du communiqué final.

Tout compte fait, l’exigence est réelle et entière.

D’autre part les partenaires ont vivement souhaité la mise en œuvre du nouveau code pénal et du nouveau code de procédure pénale ainsi que la situation de certaines prisons de l’intérieure.

« Le retard dans ces actions a affecté l’image du Togo dans des instances internationales » précise le communiqué.

La question de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR n’est pas restée en marge des travaux.

Le pouvoir de Faure Gnassingbé a consacré un ministère entier à cette question, mais jusque-là rien n’est fait. Les partenaires sont alors obligés de rappeler ce volet important à ce régime en réaffirmant leur disponibilité à accompagner financièrement un tel projet.


LIRE LA NOTE D’INFORMATION


Dans le cadre du partenariat Togo – Union européenne, des sessions de dialogue politique sont organisées régulièrement où des sujets d’intérêt commun à caractère national, régional ou international sont passés en revue.

Ces sessions de dialogue permettent de définir des lignes d’action conjointes à court terme en faveur de la paix et de la stabilité internationales, du respect des Droits de l’homme, de la démocratie et du développement inclusif.

La réunion du 26 novembre 2013, co-présidée d’une part, par le ministre des Affaires étrangères de la Coopération du Togo en présence d’autres membres du gouvernement, et d’autre part, par l’Ambassadeur de l’Union européenne accompagné des Ambassadeurs de France, d’Allemagne, de Pays-Bas et des représentants des missions diplomatiques du Royaume uni et de la république Tchèque accréditées au Togo, a concentré ses discussions sur le développement économique et l’accompagnement de l’aide européenne au développement au cours des prochaines années.

La situation socio-politique au Togo après les élections législatives de juillet 2013, la réforme de la justice et la mise en œuvre des recommandations de la commission « vérité, justice et réconciliation » (CVJR) ainsi que la sécurité et le commerce illicite dans le Golfe de Guinée ont été également au centre des échanges.

Les parties au dialogue ont confirmé leur accord sur les priorités et les stratégies de la coopération européenne pour accompagner la politique de développement du gouvernement, la « Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi » (SCAPE).

Pour cela, l’UE, la France et l’Allemagne finalisent actuellement un document conjoint de programmation qui facilitera l’impact ainsi que la visibilité de ces actions pour les prochaines années.

Les deux parties ont souligné l’importance de poursuivre dans toutes ses dimensions le processus de décentralisation en cours.

Le dévouement de ces dernières années en faveur de la démocratie et de l’état de droit ne peut pas rester inachevé au niveau local où précisément la base de la participation citoyenne se construit et les besoins des populations trouvent leurs réponses.

La partie européenne a suggéré qu’un calendrier précis avec des dates pour les élections locales – et son niveau d’extension - soit défini en concertation avec les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale.

Cela permettrait d’approfondir l’utilisation des mécanismes démocratiques de dialogue pour la matérialisation des réformes institutionnelles et constitutionnelles décidées tout au long de successifs forums du dialogue politique tenus ces 10 dernières années.

La partie européenne a officiellement annoncé l’accord pour décaisser 9.1 milliards de FCFA de son programme d’appui budgétaire avant la fin 2013 comme reconnaissance des étapes franchies dans la consolidation d’une gestion moderne des finances publiques tout en encourageant la détermination, le dialogue et la transparence dans l’action publique pour les enjeux à venir.

Les parties prenantes au dialogue ont réaffirmé l’importance du renforcement de la justice en passant par l’augmentation du budget de l’État, par la mise en place de législation telle que le nouveau code pénal et le code de procédures pénales, ainsi que par la réponse urgente à la situation particulièrement déplorable de certaines prisons.

Le retard dans ces actions a affecté l’image du Togo dans des instances internationales. L’Union européenne confirme sa volonté d’accompagner et d’appuyer financièrement les efforts du gouvernement pour répondre à cette situation, y compris la mise en œuvre des recommandations de la CVJR.

Finalement, l’Union européenne a souligné le rôle constructif et engagé joué par le Togo ces derniers mois en faveur de la paix et la stabilité dans la région. La sécurité et le commerce illicite c’est un sujet vaste de grande importance commune.

Le Togo a salué les informations fournies sur la stratégie pour le Sahel de l’UE en discussion ainsi que les préparatifs du Sommet Afrique-Union européenne qui aura lieu en avril 2014 à Bruxelles.

VIA TOGO INFOS

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