« La révocation du Maire de Mango, le remplacement du préfet de l’Oti et enfin la suspension du projet de réhabilitation des aires protégées ... », ce sont là entre autres décisions prises par les autorités togolaises et plus précisément le gouvernement du Premier ministre Sélom Komi Klassou la semaine dernière pour calmer les ardeurs des manifestants dans la ville de Mango.
Tout en reconnaissant que le projet des aires protégées est d’une grande importance, les responsables du Parti politique « Le Togo Autrement » qui étaient en conférence de presse hier lundi à Lomé, au terme d’une mission dans la ville meurtrie par une délégation conduite par son secrétaire général à la mobilisation, Peace Assogba, a jugé insuffisantes les mesures prises par l’exécutif togolais, qu’il tient pour responsable du drame qui s’est produit tout au long du mois de novembre.
Sur la base des constats faits par cette délégation, le président de ce parti politique, Fulbert Sassou Attiso assène, « le projet n’est pas mal en soi mais il a été mal conduit par l’Etat », provoquant ainsi la colère de ces populations qui ont déjà eu un passé douloureux à cause de la faune, sous l’ancien préfet, Narcisse Yoma Djoua.
Au parti « Le Togo Autrement », on situe à l’origine du faux pas dans la conduite du projet et le soulèvement des populations, les trois réunions que le préfet Hodabalo Awaté, a eu avec les sages et au cours de laquelle sa position n’a pas été celui d’un médiateur entre le pouvoir central qu’il représente et les populations mais celui d’un oppresseur qui a juste fait venir ses interlocuteurs pour seulement les informer que le projet sera réalisé et qu’on n’a pas besoin de leur avis.
Autre constat fait sur le terrain par la délégation, c’est que si le projet dans l’espace où l’on veut l’implanter est réalisé sera sanctionné par un rasage des humains pour installer les animaux vu que la ville de Mango s’est agrandi et que l’on risque de faire cohabiter des animaux et les populations. Il a été aussi évoqué les témoignages de certaines victimes du passé dans l’implantation de la faune et aussi les investissements faits par les populations sur ces terres convoitées par le projet des aires protégées.... suite de l'article sur Autre presse
