Selon le président du Mouvement citoyen pour le développement et la démocratie (MCD) Me Mouhamed Tchassona-Traoré, la réhabilitation des aires protégées contestée par les populations de Mango et qui est à la base de manifestations publiques suivies de morts et de blessés, fait déjà « grincer des dents » dans d’autres localités du pays, notamment au niveau de Malfacassa, de Fazao et de la Kéran.
Pour éviter ce qui s’est passé à Mango, le candidat malheureux de l’élection présidentielle du 25 avril dernier propose que le gouvernement abandonne ce projet dans tout le pays, et permettre aux autorités locales, une fois les élections locales organisées, de résoudre convenablement ces problèmes.
« Quand on voit un projet se mettre en place et qui s’exprime par la violence, c’est parce qu’on n’a pas d’argument pour son implantation ou même quand on n’a des arguments, peut-être qu’en face, on n’a pas des interlocuteurs valables. C’est pour cela que nous pensons qu’il faut surseoir à la mise en place de ces aires protégées sur l’étendue du territoire national jusqu’à ce qu’on est des élections locales qui désignent au niveau de toutes nos localités, des autorités légitimes qui vont agir pour le compte des communautés et être redevables devant les populations par rapport à la mise en œuvre de ces aires protégées », a-t-il confié à l’Agence de presse Afreepress, en marge de la conférence de presse tenue ce mardi par l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI).