Abidjan - Cotonou, la capitale du Benin abrite, de mercredi à vendredi, une conférence internationale qui vise à célébrer les progrès importants réalisés dans le renforcement de l’accès aux méthodes de contraception moderne, dans les neuf pays qui composent le partenariat de Ouagadougou, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, la C&oci rc;te d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Elle fait suite à la conférence sur la population, le développement et la planification familiale, tenue au Burkina Faso en 2011 sous le thème" urgence d’agir" et qui a constitué un moment charnière dans le repositionnement de la planification familiale en Afrique de l’Ouest francophone. En lançant le Partenariat Ouagadougou, ces neuf pays francophones s’étaient fixé l’objectif commun d’atteindre en fin 2015, un million de femmes additionnelles sous méthodes modernes de contraception.
"Il est vrai que cet objectif était considérablement ambitieux pour une région qui enregistre le taux de prévalence le plus faible en termes de contraception moderne - avec une moyenne régionale avoisinant les 12% et des taux élevés de mortalité maternelle. Cependant, nous avons été en mesure d’aller bien au-delà de cet objectif en permettant à près de 1,2 million de femmes additionnelles, d’avoir accès à des méthodes contraceptives modernes" a affirmé Mme Fatimata Sy, Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou.
La réunion de Cotonou soulignera, entre autres, la contribution de la planification familiale pour l’atteinte des nouveaux objectifs de développement durable, outre le besoin pour la région de continuer à bénéficier d’un soutien financier et technique accru des partenaires, et de la communauté internationale pour la santé de la reproduction et la planification familiale en particulier.
Elle est d’une importance cruciale, car les gouvernements et leurs partenaires feront le bilan des quatre dernières années de partenariat et redéfiniront une vision commune et des objectifs futurs pour la période 2016-2020. Sous le thème "La phase d’accélération", pour les quatre prochaines années. Il s’agira de consolider les acquis, libérer le potentiel existant et intensifier les interventions à haut impact.
Avec près de 200 participants, dont des représentants des gouvernements des neuf pays, des bailleurs de fond, des institutions internationales, des organisations de la société civile et autres experts en planification familiale et santé de la reproduction, la réunion sera une formidable opportunité pour les diverses parties prenantes, d’échanger sur les approches et stratégies aptes à accélérer la mise en œuvre des plans d’action nationaux de planification familiale et à promouvoir le droit fondamental de tout un chacun à planifier sa famille et son avenir.
Le Partenariat permettra ainsi de maximiser l’élan actuel au niveau des pays afin de doubler son objectif initial et atteindre plus de 2,2 millions de femmes additionnelles sous méthodes contraceptives modernes.