Le président du Nouvel Engagement togolais (NET), le parti qu’il a créé en 2012, a un parcours atypique.
Après une licence en sociologie à l’université de Lomé, Gerry Komandéga Taama intègre l’école supérieure militaire française de Saint-Cyr, dont il sort officier et diplômé d’une maîtrise en droit international humanitaire.
Il sert ensuite dans un régiment blindé au Togo, avant de partir pour la Côte d’Ivoire dans le cadre d’une mission onusienne de maintien de la paix. En 2008, il démissionne de l’armée pour créer ses entreprises, dans la sécurité et dans l’édition.
Il dirige notamment les éditions Moffi, où il a lui-même publié un roman, Parcours de combattants (2009) et un recueil de nouvelles, Chroniques de la caserne (2010). Pour sa première candidature, Gerry Taama est arrivé en quatrième position à la présidentielle du 25 avril dernier et, à 40 ans, il est l’une des rares figures crédibles du renouvellement de l’opposition togolaise.
Jeune Afrique : Quels enseignements avez-vous tiré de votre participation à la présidentielle ?
Gerry Komandéga Taama : Que la politique au Togo meurt de l’absence d’innovation et de l’incapacité à produire un nouveau discours. Je continue cependant de croire qu’il est indispensable qu’une nouvelle classe politique commence à émerger. Le danger est que, dans quinze ou vingt ans, on risque fort de se retrouver avec une sorte de vide, parce que les leaders politiques d’aujourd’hui n’auront pas assuré ce renouvellement.... suite de l'article sur Jeune Afrique