L’accès à la direction des douanes encore appelée, navigation bureau au sein du Port autonome de Lomé (PAL) sera subordonné à partir du 04 janvier 2016 au port d’un badge Office togolais des recettes (OTR).
Si l’obtention de ce badge ne pose pas problème dans certains corps de métier, il ne l’est pas chez d’autres, surtout les déclarants en douanes et les transitaires, qui ne peuvent entrer en possession de ce badge qu’en se faisant déclarer à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), et employer chez un commissionnaire agréé.
Ces critères ne semblent pas convenir à ce corps de métier qui l’a fait vivement savoir en Assemblée générale (AG) ce mercredi au « désert » du PAL, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Le collectif des syndicats de déclarants en douane et transitaires a appelé les responsables du Port autonome de Lomé (PAL) à revoir les conditions d’obtention de ces badges dans les brefs délais pour faciliter le processus.
« Nous ne contestons pas les badges mais ce sont les conditions qui nous causent problème. Avec ces conditions, ils sont en train de créer une barrière pour nous qui avons appris ce métier et vivons de lui mais qui n’avons pas d’agrément.
Les autorités nous ont promis ciel et terre dans la résolution de ce problème. Mais aujourd’hui, nous nous rendons compte que le délai approche et donc il nous faut réagir », a déclaré Mathias Adékpoé, porte-parole des déclarants en douanes et transitaires.
Pour lui, ces revendications ne sont pas « politiques » mais plutôt « professionnelles » et « syndicales » car dit-il, « l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa propre révolte, ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort ».
Pour ces opérateurs intervenant dans le processus de dépotage et de dédouanement des marchandises au port, les badges doivent être anonymes et laissés à l’entrée de la navigation afin que tous les déclarants en douanes puissent avoir accès, sur seulement présentation d’une pièce d’identité. Si d’ici le 04 janvier 2016, date d’entrée en vigueur de la nouvelle mesure ces revendications ne sont pas prises en compte, des mouvements de mécontentement seront organisés au sein du PAL, ont-ils prévenu.
Pour rappel, ces mêmes acteurs du PAL avaient dans le même contexte fait des grèves de travail illimitées, notamment pour le départ de la Société d’exploitation du guichet unique du commerce extérieur (SEGUCE) et la suppression du badge de l’OTR.
